C’est à Rome, où il a vécu vingt-cinq ans, loin de sa Norvège natale où il étouffait, que Henrick Ibsen (1828-1906) écrivit son drame symbolique, Rosmersholm (1886).
Beata s’est suicidée. Il y a un an et demie, elle s’est jetée du pont au-dessus d’une chute. Son mari, le patricien John Rosmer (Patrick Galligan) continue de vivre dans le manoir ancestral qu’il partage toujours avec Rebecca (Waneta Storms). Leur relation est platonique. Ils échangent des idées avec franchise. C’est ce qui les distingue des autres dont les mobiles sont intéressés.
Le frère de Beata, le recteur Alex Kroll (Peter Hutt), les encourage à se marier. Il voudrait aussi engager Rosmer dans la lutte qu’il mène contre les libres-penseurs et les libéraux en général, en faisant de lui l’éditeur d’un journal conservateur qu’il vient d’acheter avec quelques amis qui pensent comme lui.
Mais Kroll, qui n’a pas l’appui de sa femme et de ses enfants, apprend avec stupeur que Rosmer, converti au libéralisme, voudrait répandre la bonne nouvelle. Le recteur le quitte, en l’accusant de trahison.
L’éditeur du journal de gauche The Beacon, Morten (Douglas E. Hughes), vient, à son tour, solliciter l’appui de Rosmer qui le lui accorde. Mais, quand il apprend que l’ancien pasteur a perdu la foi, il dit vouloir cacher ce détail à ses lecteurs.