Bien que l’art inuit n’ait jamais fait vibrer une corde sensible chez moi, je me suis présenté au Musée national des beaux-arts du Québec pour voir les expositions L’art de la miniature et Interrelations. Bonne décision: l’une et l’autre m’ont artistiquement initié à un art qui unit l’homme et la nature dans l’Arctique.
En 2005, le Musée national des beaux-arts du Québec a fait l’acquisition de la collection d’art inuit de Raymond Brousseau. Elle comprend 2 635 pièces, dont une infime partie est mise en valeur dans ces deux expositions.
L’art de la miniature place les œuvres d’art à hauteur d’enfant. À travers trois thèmes captivants – Le peuple inuit, Les animaux du Nord et Le jeu –, jeunes et moins jeunes peuvent apprécier la richesse d’une culture séculaire. On y découvre rapidement le lien profond qui a toujours uni les Inuits à la nature et à leur univers spirituel.
L’exposition repose sur une approche ludique qui nous permet de tomber sous le charme des chants de gorge inuits, de construire un inukshuk ou encore de découvrir des jeux pratiqués depuis la nuit des temps par ce peuple du Nord: dominos, ficelles et bilboquets.
Dans la langue inuktitut, le mot «Inuit» signifie «humain» ou «personne». De génération en génération, les Inuits ont sculpté de toutes petites pièces non seulement dans la pierre, mais aussi dans d’autres matériaux comme l’os ou l’ivoire de morse. Ils pouvaient aisément transporter ces pièces d’un campement à l’autre et s’en servir comme talismans, amulettes ou jeux éducatifs.