Pour la Journée mondiale de la francophonie (20 mars), j’ai choisi de vous parler des Canadiens francophones. C’est le titre d’un essai de Lysiane Baudu, publié récemment en France. Elle illustre comment les Canadiens francophones revendiquent haut et fort leur singularité linguistique et culturelle.
Pour écrire cet essai, Lysiane Baudu a voyagé à travers le pays et a interviewé des francophones de souche, des Français établis dans l’Ouest ou dans les territoires, des néo-francophones, quelques universitaires et politiciens.
Parmi ces derniers, le sénateur Serge Joyal n’hésite pas à dire que «demander à deux peuples qui s’étaient battus depuis Jeanne d’Arc de vivre ensemble, même sur un nouveau continent, a évidemment comporté des défis, mais les choses se sont faites sur la base d’un compromis».
L’auteure consacre tout un chapitre au français que l’on parle au Canada, y compris une dizaine de pages qui prennent la forme d’un petit lexique de mots (et de moeurs).
Pour les Canadiens francophones, note-t-elle, le français est une langue «forgée à leur manière de vivre, à leur culture». Comme c’est aussi le cas en Haïti et en Afrique.