Les politiciens américains qui, par les temps qui courent, s’empressent de voter des lois qualifiant le fœtus de «personne», semblent beaucoup moins préoccupés par l’avenir de cette «personne».
Par exemple, l’aide financière de l’État aux nourrissons devrait-elle commencer dès la conception? De même que l’aide financière que devrait verser le père si le couple était divorcé? Auquel cas les élus seraient-ils prêts à rendre obligatoire (comme en Georgie) un test d’ADN pour déterminer la paternité?
Recensement
Un fœtus devrait-il acquérir la citoyenneté américaine dès la conception? Ce qui, par conséquent, protégerait une mère immigrante du risque de déportation? Les fœtus seront-ils inclus dans le prochain recensement?
Ce sont quelques-unes des questions que pose l’enseignante en droit Carliss Chatman dans un texte d’opinion publié le 17 mai dans le Washington Post.
La loi votée récemment par l’État de l’Alabama, qui interdit l’avortement dans toutes les circonstances, incluant le viol et l’inceste, définit le fœtus comme «un être humain, incluant spécifiquement l’enfant non né, dans l’utérus, à n’importe quel stade de développement, peu importe sa viabilité».