Semer la terre au jet d’eau

Ensemensement par jet d'eau.
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Publié 07/10/2017 par Lilian Schaer (AgInnovation Ontario)

Une entreprise de Stoney Creek (près de Hamilton) expérimente actuellement un système de culture sans labour à haute pression, le projet A-Cubed (applications agricoles avancées), qui remplace la charrue par des jets de liquide sur les équipements de semis standards.

L’objectif, selon le responsable Jeff Martel, est que les agriculteurs qui procèdent à des semis directs (sans labourer le sol) puissent traverser les résidus les plus importants et recouvrir les cultures d’eau (pure ou enrichie de compléments comme de la lime ou de l’engrais).

Cette technologie vient de la South Australia No-Till Farmers Association (SANTFA). C’est un membre de cette association qui a importé l’idée au Canada, où I-Cubed Industry Innovators, l’employeur de Jeff Martel, a mis sur pied A-Cubed afin de la faire évoluer.

Rendement supérieur

Les tests effectués sur des parcelles de terre l’année dernière ont produit d’intrigants résultats.

Le maïs planté à l’aide de jets d’eau a eu un rendement en poids 20% supérieur au même maïs planté de façon traditionnelle dans les sillons avoisinants.

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Chaque germe de soya planté à l’aide de cette même méthode au jet d’eau a produit plus de cosses que les germes de soya plantés de façon traditionnelle, en plus d’avoir des systèmes racinaires plus gros et plus longs. Le temps de germination était plus court d’une journée en moyenne pour les plantations effectuées avec le système à jets d’eau.

Cette année, les employés Matt Popper et Will Whitwell, tous deux également agriculteurs, ont modifié un semoir à six rangs John Deere pour y ajouter cette technologie. Ils ont ensuite utilisé le semoir pour planter du maïs dans du foin et des germes de soya dans du chaume de maïs.

Comparaison de racines de soja plantés de façon classique et avec des jets de fluide.
Comparaison de racines de soja plantés de façon classique et avec des jets d’eau.

Jets d’engrais?

«Plus on découvre de choses, plus on se rend compte que certains éléments nous échappent, et plus nous devons poursuivre nos recherches en agronomie, en chimie, etc.», indique M. Martel. «Et si nous utilisions de l’engrais à la place de l’eau? Nous savons que nous pouvons injecter de l’engrais liquide et granulé, mais comment savoir si c’est bénéfique, et comment en surveiller et en mesurer l’efficacité?»

Le semoir et la pompe sont offerts aux agriculteurs et aux chercheurs de l’Ontario qui souhaitent collaborer avec l’équipe du projet A-Cubed afin de répondre à ces questions.

Il a aussi contacté des agronomes du Canada et des États-Unis afin de leur communiquer les résultats préliminaires et de leur demander conseil. Des recherches sont aussi en cours en Australie et en Chine.

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Kit de modification

L’entreprise prévoit également mettre sur pied un nécessaire de modification que les agriculteurs pourraient utiliser sur leurs équipements existants, mais aussi offrir à la vente un semoir équipé de jets d’eau.

La technologie serait surtout utile dans les régions à moyenne ou forte pluviosité, où le sol sous la couche principale est plus mou et où il est plus difficile de traverser les résidus.

«Avec cette technologie, peu importe si le sol est sec ou mouillé. Inutile d’attendre que la rosée sèche, vous pouvez planter à n’importe quelle heure», explique M. Popper. Le fait que la technologie produise des sillons si nets dans le sol pourrait impliquer un autre avantage: une réduction de la puissance nécessaires des tracteurs.

Jardinière de maïs modifiée.
Jardinière de maïs modifiée.

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