Dès qu’on mentionne le nom de Donna Leon, on pense au commissaire Guido Brunetti et à Venise, lieu où se déroule l’action des polars de cette romancière d’origine américaine.
Avec Les Disparus de la lagune, on se déplace légèrement au nord-est de la ville des canaux, où sont dissimulés des secrets scandaleux depuis des décennies.
Une retraite solitaire
Surmené par des dossiers compliqués, le commissaire Brunetti s’offre une retraite solitaire dans une superbe villa de l’île de Sant’Erasmo, loin de sa femme Paola et de son patron.
Il a bien l’intention d’y passer ses journées de juillet à ramer sur la lagune vénitienne, à pêcher le poisson, à le déguster avec un verre de vin local, puis à écouter «le pépiement des oiseaux du marais se préparant à aller dormir, tout comme lui, de ce sommeil sans rêves».
Brunetti apporte des livres de Pline, Hérodote, Suétone et Euripide, «afin d’avoir autant d’auteurs grecs que romains». Il va ramer avec le gardien de la villa, Davide Casati, et pendant cent pages, il ne se passe presque rien. Brunetti admire la lagune, son calme, sa beauté, la grâce des oiseaux. «Et je la regarde mourir.»