L’appel a été lancé par Bernard Voyer depuis le Salon du livre de Toronto, samedi après-midi. L’explorateur québécois donnait pour l’occasion une conférence intitulée «A-t-on perdu le Nord?», en référence au titre de l’ouvrage de Dominique Forget Perdre le Nord?, dont il a écrit la post-face. Devant un auditoire captivé, Bernard Voyer a ainsi partagé sa passion pour la glace et a mis en lumière la situation catastrophique du réchauffement climatique.
Il a fait de l’hiver sa saison et du froid sa passion. Depuis plus de 30 ans, Bernard Voyer parcourre les endroits les plus froids de la Terre, là où le nombre d’hommes ayant foulé le sol de leurs pieds se compte sur les doigts d’une main. Cordillère des Andes, Himalaya, Pôle Nord, Pôle Sud, Sibérie, Terre de Baffin, Kilimanjaro…
Le parcours de l’explorateur ressemble à un véritable tour du monde, fait d’escalade, d’alpinisme et d’explorations.
Originaire du petit village de Rimouski au Québec, Bernard Voyer a dédié sa vie au monde du froid. «Quand j’étais enfant, je me rappelle que je m’échappais parfois de la messe pour aller respirer le froid, que beaucoup trouvaient insupportable, à l’extérieur de l’église. Le froid me fascine, il ralentit la vie et recréer quelque chose de nouveau. Le froid, comme l’hiver, se mérite, c’est un défi permanent.»
Sa passion pour les glaces du monde, Bernard Voyer en a fait un combat. Un combat contre le réchauffement climatique, pour éveiller les consciences et sonner le signal d’alarme. «La situation actuelle est catastrophique et 100 fois pire que ce qu’on entend parfois. Il est simplement gênant de dire que des hommes qui ont marché sur la Lune ne sont pas capables d’enrayer le réchauffement de la planète!»