Santé mentale: les troubles commencent jeune

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Publié 21/01/2014 par Feriel Mansouri

Afin d’avoir une santé mentale saine, il faut savoir trouver un juste équilibre dans tous les aspects de la vie. Cependant, plusieurs jeunes Canadiens n’arrivent pas à faire justement cela.

Aujourd’hui, on voit de plus en plus de troubles de santé mentale parmi les jeunes, puisque 70% des troubles de santé mentale commencent à se développer à un jeune âge. 1 sur 5 Canadiens va souffrir d’un problème de santé mentale à un moment dans sa vie.

On peut améliorer la qualité de leur vie adolescente ou adulte en offrant du traitement gratuit et rapide aux jeunes qui commencent à développer un problème.

Environ 20% des jeunes au Canada souffrent d’un problème psychiatrique… et on estime que 75% des enfants et des adolescents qui ont un problème mental ne recevront pas le traitement dont ils ont besoin.

Si la famille d’un jeune ne peut pas se permettre de lui payer un traitement privé, le temps d’attente estimé pour que le jeune reçoive un traitement pour ses problèmes est de 12 mois. Si ce jeune s’était cassé le bras, il n’aurait pas à attendre 12 mois pour recevoir un traitement. Alors pourquoi mettons-nous plus d’importance sur la santé physique que sur la santé mentale?

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Cicatrices invisibles

La mauvaise santé mentale est un problème qui existe, même si on n’en voit pas toujours les cicatrices.

De plus, les jeunes atteints d’un problème de santé mentale ont parfois des défis à l’école et manquent même leurs cours. Les jeunes ne peuvent pas faire face à leurs problèmes de santé mentale, au stress des travaux d’école, aux problèmes familiaux et à leurs besoins sociaux tout en même temps. C’est trop de responsabilités à gérer quotidiennement sans craquer.

Et certains de ces jeunes craquent. Au Canada, le suicide est la première cause de décès non accidentel chez les jeunes. Nous perdons deux jeunes de suite de suicide chaque jour et presque 90% des gens qui meurent de suicide ont des problèmes de santé mentale. On perd 762 jeunes chaque année au suicide, pendant que 173 000 jeunes font une tentative.

Pas juste une «phase»

Les problèmes de santé mentale touchent directement ou indirectement presque tous les Canadiens. Toutefois, plusieurs jeunes qui ont des problèmes de santé mentale et qui cherchent de l’aide de leurs amis ou des adultes proches d’eux ne sont pas pris au sérieux: on leur dit qu’ils sont trop dramatiques, ou encore qu’ils cherchent de l’attention.

Il faut donc éduquer non seulement les jeunes mais aussi les adultes canadiens au sujet des troubles de santé mentale, pour que les gens commencent à prendre conscience de la gravité du sujet.

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Il faut comprendre que ce n’est pas juste une phase qui se terminera après quelque temps, c’est un problème qui peut entraîner de graves conséquences.

Le gouvernement doit intervenir et créer une stratégie utile pour les Canadiens qui ont besoin des soins de santé mentale gratuits, sans temps d’attente. Il suffit de quelques millions de dollars sur un nombre d’années ou bien des centres avec des psychologues et psychiatres bénévoles pour faire une différence dans la vie de plusieurs jeunes Canadiens.

La campagne Présent pour toi créée par les Partenaires pour la santé mentale, donne la chance aux citoyens de participer au changement. On peut signer la pétition, propager l’information et il y a même les outils nécessaires pour communiquer avec vos politiciens locaux et leur demander de contribuer à faire une différence.

Nous disons toujours que la génération d’aujourd’hui est l’avenir de ce monde, mais si cela est vrai, ne devrions-nous pas la maintenir contente et en bonne santé pour qu’elle arrive à l’avenir?

Tout le monde doit comprendre que les problèmes de santé mentale sont aussi graves que toute autre maladie. C’est la seule façon de mettre fin à cette crise.

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Cet article est produit pour L’Express par des étudiants du Collège français, au centre-ville de Toronto, dans le cadre d’un partenariat supervisé par l’enseignant Bertrand Ndeffo.

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