Santé, environnement et économie: piliers du «cadre de vie»

Charles-Antoine Rouyer
Charles-Antoine Rouyer pendant la conférence "La santé pour communiquer les enjeux écologiques".
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Publié 05/04/2018 par Lina Fourneau

«Il existe des solutions pour l’environnement, mais maintenant il faut trouver comment les mettre en place rapidement», selon le chargé de cours à York et journaliste Charles-Antoine Rouyer.

Et la communication est un outil important pour répondre aux problèmes environnementaux aujourd’hui, a-t-il dit ce mercredi 4 avril devant le public du Théâtre Spadina de l’Alliance française de Toronto, qui l’avait invité à expliquer son engagement citoyen.

En effet, une «politique publique saine» repose sur la sensibilisation des citoyens.

Cadre de vie sain

Pour ce pluridisciplinaire, l’exemple de la lutte contre le tabac dans les lieux publics en est le parfait exemple.

Dans une ville comme Toronto, «en 15 à 20 ans il y a eu de grandes avancées du cadre de vie», encouragé surtout par l’information, que ce soit par les journalistes ou par l’éducation.

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Informer aujourd’hui, c’est apporter sa pierre à l’édifice du bon vivre sociétal.

Deux mots très proches

Il ne faut pas voir ici l’environnement uniquement à travers «la planète», mais aussi comme le système qui nous entoure. L’écologie, si on en croit sa racine grecque «eko», veut surtout symboliser la maison. Plus largement, c’est notre cadre de vie.

Une racine qui, pour Charles-Antoine Rouyer, n’est pas sans lien avec un mot voisin: l’économie.

Le communicant conçoit le développement durable comme un «tabouret», où chaque pied aurait son importance.

La nature et l’économie formeraient deux piliers, mais pour que le meuble soit stable il est important d’en rajouter un autre: la santé. Encore une fois, il faut aller au-delà des idées préconçues, et chercher à voir la santé comme un bien global.

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Outre l’équilibre physique, il faut aussi prendre en compte le mental et le social.

Un effet boule de neige

Si un des trois pieds du tabouret s’écroule, cela entraînera la chute de tous.

Le conférencier prend ici l’exemple du «fructose», un sucre utilisé sur les exploitations de maïs qui entraîne une augmentation d’obésité et de diabète.

En plus d’être mauvais pour l’environnement, cela met en péril la santé de ses consommateurs.

Mais aujourd’hui les chiffres restent encore trop gros pour pouvoir se reposer sur une bonne approche systémique. Le conférencier estime que «5800 décès par an en Ontario sont dus à la pollution, qui occasionne 7,8 milliards $ de dépense publique».

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Alors, pour Charles-Antoine Rouyer, il est nécessaire d’utiliser la communication pour faire un lien entre santé et environnement afin de créer ce qu’il appelle des «villes durables». Il est important de penser un système plus innovant pour favoriser une meilleure «santé urbaine».

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