Sandwich au baloney et Happy Meal à Queen’s Park

Vendredi 25 septembre 2020, Jour des Franco-Ontariens: les élus provinciaux Sam Oosterhoff, Merrilee Fullerton, Christine Hogarth, Caroline Mulroney, Kaleed Rasheed et Natalia Kusendova.
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Publié 27/09/2020 par Émilie Gougeon-Pelletier

L’Assemblée législative de l’Ontario est parfois le lieu de chicanes inusitées, d’interactions enfantines et de toutes sortes de moments cocasses. Voici quelques perles de la semaine qui vient de s’écouler.

Il flottera où, le drapeau officiel?

Cette semaine, les élus de l’Assemblée législative ont voté à l’unanimité en faveur du projet de loi 182 visant à faire du drapeau franco-ontarien un «emblème officiel» de la province, au même titre que le drapeau de l’Ontario.

Mais un petit détail a échappé au gouvernement dans l’écriture de son projet de loi: rien n’oblige légalement les autorités protocolaires à faire flotter le drapeau vert et blanc devant Queen’s Park, ou nulle part ailleurs, en fait.

À suivre… Mais si l’on se fie aux drapeaux fransaskois et franco-albertain, qui sont devenus des emblèmes officiels bien avant le drapeau franco-ontarien, ce dernier ne flottera pas devant l’Assemblée législative de sitôt.

Ignoré

Ignoré, le président de la Chambre Ted Arnott a dû jouer au perroquet, mardi, lors d’un échange houleux entre la ministre Merrilee Fullerton et la cheffe de l’opposition officielle Andrea Horwath à propos des employés dans les foyers de soins de longue durée.

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Voici comment s’est déroulé l’échange:

Merrilee Fullerton: «(…) Vous ne montrez que votre ignorance quand vous pensez qu’on peut juste claquer des doigts et créer des employés. (…)»

Ted Arnott: «À L’ORDRE! Arrêtez l’horloge. Je vais demander à la ministre des Soins de longue durée de faire attention à son langage. Poursuivez.»

Andrea Horwath: «M. le Président, je suis vraiment choquée par la ministre. C’est une ignorance volontaire de la part du gouvernement d’ignorer exactement ce que —»

Ted Arnott: «À L’ORDRE! Je viens d’avertir quelqu’un pour ce mot. J’avertis maintenant la cheffe de l’opposition pour ce mot. S’il vous plaît, tempérez votre langage.»

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Apparemment, accuser un adversaire d’ignorance n’est pas convenable dans l’arène politique provinciale.

Steak ou baloney

Le ministre des Affaires municipales Steve Clarke a fait la deuxième lecture de soin projet de loi 204, mercredi, qui vise notamment à prolonger l’interdiction des expulsions commerciales pour correspondre à la prolongation de l’aide d’urgence fédérale au loyer commercial.

Le député libéral d’Orléans, Stephen Blais, a montré que ce projet de loi l’a laissé… sur sa faim.

«Nous avons entendu le gouvernement tenter de nous vendre le projet de loi 204 comme un steak de portier, et je pense que nous sommes tous d’accord pour dire que c’est plutôt un sandwich au baloney. Peut-être que ça vous rassasie pour la journée, mais ça ne vous donne pas ce je ne sais quoi de soulagement et de satisfaction.»

Vendredi 25 septembre, Jour des Franco-Ontariens, le premier ministre Doug Ford portait un drapeau, une épinglette et un masque aux couleurs de l’Ontario français!

Le Fordisme de la semaine

«A few fries short of a Happy Meal.» («À quelques frites près d’un Joyeux Festin.»)

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C’était vendredi dernier, aux côtés des premiers ministres de l’Alberta, du Québec et du Manitoba. Le premier ministre Doug Ford a fait usage de cette expression pour parler des personnes qui ignorent les mesures sanitaires en organisant de grands rassemblements sociaux.

Si vous entendez cette expression pour la première fois, vous n’êtes pas seul. À la toute fin de la conférence de presse, le premier ministre albertain Jason Kenney s’est tourné vers M. Ford en rigolant pour lui dire: «À quelques frites près d’un Joyeux Festin? Je ne l’avais jamais entendue, celle-là!»

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