Parfois le destin nous relie à un pays au hasard. On développe une relation incontournable avec une culture qui nous est inconnue au départ, mais envers laquelle on ressent des affinités inexplicables.
C’est le cas de Lucie, amoureuse de l’Amérique latine depuis son adolescence. Elle rentre d’un séjour de vacances au Salvador pour fêter ses 50 ans. C’était sa quatrième visite dans ce pays qu’elle aime sans compromis et dont elle parle la langue couramment.
Vers la paix
«Je suis allée au Salvador pour la première fois en 1992. Une paix fragile s’installait au pays après 12 ans de conflit civil. Par la suite en 1997, j’ai constaté que les ravages de la guerre perduraient. La population provenant du milieu rural vivait entassée dans les bidonvilles et les camps de personnes déplacées. La situation de la sécurité restait précaire. Il y avait encore beaucoup de vandalisme.»
«En 2005, lors de ma troisième visite, j’ai perçu que le pays s’était relevé et commençait à refléter certains progrès. Durant mon récent séjour, en mars 2015, il m’a semblé que la démocratie s’y enracinait petit à petit. Des élections régulières sont tenues. Mais tout n’est pas encore parfait, le phénomène des gangs de rue persiste, comme dans plusieurs autres villes du continent.»
Depuis 2014, pour la première fois dans l’histoire du Salvador, c’est une personnalité issue de la guérilla, Salvador Sanchez Ceren, qui a été élu président du pays. «Le nouveau gouvernement met l’accent sur le recyclage et le compost. La vaste campagne nationale de protection de l’environnement a porté fruit», selon Lucie. «San Salvador est visiblement plus propre», affirme-t-elle.