L’alerte à la salmonellose qui a frappé les États-Unis depuis janvier a attiré les projecteurs sur un aspect méconnu: une bonne partie des aliments désormais étiquetés « bio » font partie de la même chaîne alimentaire.
Des tonnes de produits à base d’arachides, ou à saveur d’arachides ont dû être rappelées en janvier et février. Les rapports officiels font état de plus de 680 personnes qui auraient été malades, et d’au moins neuf morts… Aucun cas n’a été signalé au Canada, où des produits ont également été retirés des tablettes par l’Agence canadienne d’inspection des aliments.
Mais là où il y en a qui l’ont trouvé encore plus dure à avaler, c’est que l’usine d’où provenaient les arachides contaminées avait sa certification « bio ».
À la base, selon l’Associated Press, il y aurait un inspecteur du ministère de l’Agriculture qui aurait négligé de vérifier si l’usine de la compagnie Peanuts Corporation of America (PCA) se conformait bel et bien aux normes « bio », en présumant que la certification était chose acquise.
Mais ceci n’a rien à voir avec la contamination à la salmonelle. Car derrière cette tuile qui tombe sur le mouvement bio, il y avait une grande naïveté. Parce que la nourriture bio offre « des bénéfices accrus pour la santé, les gens assument que c’est libre de pathogènes », résume Urvashi Rangan, scientifique à l’emploi de l’Union de défense du consommateur (qui publie le magazine Consumer Reports).