Saint-Martin/Sint Maarten: Carrefour des Antilles

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Publié 15/05/2012 par Annik Chalifour

Plages de sable blanc, eau turquoise, shopping et fiestas, voilà peut-être ce que les touristes d’une semaine pourraient retenir de ce petit joyau des Caraïbes situé au nord-est des Antilles.

Pourtant Saint-Martin propose tellement plus! Un rythme de vie trépidant au coeur d’un environnement luxuriant qui séduira, parmi d’autres, les épicuriens, les écolos, les randonneurs, les amateurs de plongée avec palmes et tuba, les passionnés de photographie, les découvreurs dans l’âme…

Les multiples aspects de Saint-Martin lui donnent un caractère captivant qui change au quotidien, mais toujours sous un temps chaud et humide entre mai et septembre.

J’y suis récemment allée pour changer d’air et quérir la vraie chaleur; la température peut varier de 17 °C à 35 °C pour une moyenne annuelle de 28 °C.

Le littoral de l’île est magnifiquement découpé en de nombreuses baies bordées d’une trentaine de plages parsemées de cocotiers. Le paysage verdoyant est montagneux. Le reste du rivage est souvent abrupt avec des falaises pouvant atteindre quarante mètres de haut.

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On compte une dizaine d’îlets autour de l’île dont le plus grand et très touristique Pinel avec ses trois plages d’eau transparente.

Frontière ouverte

L’île d’une superficie de 93 km2, est partagée entre deux États par une frontière commune de 10 km.

Cette frontière sépare la partie française, Saint-Martin, située au nord de l’île, une collectivité d’outre-mer à part entière depuis 2007, de la partie néerlandaise, Sint Maarten, au sud de l’île, un état autonome des Pays-Bas depuis 2010.

La frontière ouverte entre les deux côtés permet aux visiteurs de parcourir les lieux sans trêve jour et nuit dont l’irrésistible Marigot, capitale de Saint-Martin au charme très franco-antillais.

À Sint Maarten, son homologue Philipsburg, ville portuaire située à Great Bay où j’étais basée, accueille les plus prestigieux bateaux de croisière au monde.

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L’anglais et le français sont couramment parlés sur l’île, et dans une moindre mesure, le néerlandais. On trouve également des habitants parlant divers créoles et l’espagnol grâce à l’immigration des îles environnantes.

Saint-Martinois, Français, Hollandais, Américains, Québécois, Haïtiens; plus d’une centaine de nationalités se côtoient sur ce petit bout de terre que l’on nomme The Friendly Island.

En tout, 75 000 habitants.

Du tabac au tourisme

Vers l’an 800, Saint-Martin abritait des Indiens Taïnos issus de la forêt amazonienne. Au XIVe siècle ils furent remplacés par les Karibs, originaires du nord du Venezuela, ayant migré vers les îles des Caraïbes vers la fin du IXe siècle de notre ère.

Le navigateur Christophe Colomb aurait découvert l’île, sans toutefois y accoster, le 11 novembre 1493, jour de la Saint-Martin. Ceci expliquerait l’origine du nom donné à l’île.

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À partir du XVIIe siècle, l’île devient la convoitise de la Hollande qui s’intéressait à ses ressources salines, la France qui voulait y cultiver du tabac, l’Espagne et l’Angleterre qui y voyaient une terre stratégiquement placée.


Peu à peu, les Espagnols et les Anglais occupés par d’autres conquêtes, ont délaissé l’île au profit des Hollandais et des Français.

L’économie locale fut successivement basée sur le tabac, l’indigotier, la canne à sucre, le coton, le sel, et l’élevage. Depuis la fin des années 1960, le tourisme, avec le shopping détaxé, constitue la première ressource économique de l’île.

Atmosphère extravagante

Avec ses restaurants de Grand Case (nord-est), réputés parmi les meilleurs des Caraïbes, ses nuits survoltées sous la musique antillaise, ses boutiques haut de gamme et ses 36 plages de sable ivoire et d’eau turquine, Saint-Martin reste une destination phare.

Au marché, sous leurs ombrelles, le sourire des marchandes caribéennes que l’on surnomme gentiment «doudous», ne peut que nous inciter à discuter avec elles, le temps de négocier l’achat d’un objet d’artisanat local ou d’un paréo de tissu coloré.

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La musique reste omniprésente à Saint-Martin: Zouk, Biguine, Meringué, Salsa, Bachata, Gospel, Mambo, Cha cha cha, Calypso, Kompas, Steel band, tout y est, sans compter les airs de Marley.

Le carnaval de Philipsburg s’est déroulé du 19 avrll au 2 mai derniers. Durant deux jours les rues de la ville ont été envahies d’une ambiance à son comble de midi aux petites heures du matin. Un défilé semblable à celui de Rio, pour celles et ceux qui ne peuvent résister à se déhancher toute la nuit presque nus.

Plusieurs établissements de luxe ne manquent pas non plus d’attirer dans l’île les plus grandes stars de la planète. Un mélange des genres qui fait de Saint-Martin un lieu tout-à-fait extravagant!

Saint-Barth

L’un des attraits uniques de Saint-Martin inclut sa logistique de transport efficace vers plusieurs îles voisines. On peut se rendre à Saint-Barthélemy par bateau rapide en 40 minutes ou à St. Kitts par avion en 25 minutes. J’ai choisi la voie maritime pour un 24 h de rêve à Saint-Barth.

En arrivant par bateau, la visite à pieds de la capitale Gustavia s’impose avec ses vestiges de la présence suédoise. À partir de la marina, on peut aussi embarquer dans un bateau à fond transparent pour une croisière de découverte d’une faune sous-marine extraordinaire.

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En compagnie d’un habitant de Saint-Barth, ma soeur et moi avons préféré quitter les touristes mondains en partant explorer l’île par la route.

Le territoire escarpé n’est pas grand (21 km2) et les chemins sont très étroits; des zones humides, étangs et lagunes s’y succèdent comme à Cul-de-Sac, paradis des oiseaux tropicaux dont le pélican brun, un des symboles de l’île.

Des sentiers pédestres permettent de découvrir des points de vue inouïs sur l’océan émeraude, une flore tropicale variée et multicolore, des iguanes et des tortues au détour d’un virage. Un décor à couper le souffle!

www.saint-barth-tourisme.com
www.st-maarten.com

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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