Safari-croisière intime en Afrique australe

Quatre pays se rencontrent autour de la rivière Chobe

Les chutes Victoria du fleuve Zambèze au Zimbabwe. Photos: Aurélie Resch.
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Publié 12/09/2019 par Aurélie Resch

Quatre pays se rencontrent autour de la rivière Chobe: le Botswana, la Namibie, le Zimbabwe et la Zambie. Paysages de savane et de forêt pétrifiée, eaux troubles où sommeillent crocodiles et hippopotames…

CroisiEurope fait découvrir à sa dizaine de passagers privilégiés une nature unique et épargnée du tourisme de masse.

La rivière Chobe.

Et si vous optiez pour une découverte intimiste de la flore et de la faune africaines, loin des sentiers battus? Plutôt que d’arpenter les nombreuses pistes ensablées, ne privilégieriez-vous pas plutôt le fleuve et ses méandres pour observer les animaux venus se désaltérer sur les berges et vous perdre dans la contemplation du vol de hérons cendrés?

Safari-croisière pour 16 personnes

Leader européen de la croisière fluviale, CroisiEurope a imaginé un safari-croisière pour un maximum de 16 passagers qui permet une déconnexion totale d’avec notre monde et notre rythme, en séjour haut de gamme dans un lodge sur une île privée en Namibie et à bord de leur bateau flambant neuf, l’African Dream.

L’African Dream.

Le voyage commence par une journée à Johannesburg, en Afrique du Sud. L’occasion de s’immerger dans l’histoire de l’Apartheid et du combat de Nelson Mandela pour éteindre la haine raciale.

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Johannesburg étonne par ses contrastes de ville moderne aux gratte-ciel étincelants, au stade ultra moderne depuis la coupe du monde en 2009 jouxtant les bidonvilles de Soweto. Opulence et pauvreté, clinquant et drogue cohabitent presque à chaque coin de rue.

La rivière Chobe

Puis un petit avion nous fait quitter la jungle urbaine pour nous déposer à Kasane, au Botswana afin d’embarquer sur la rivière Chobe et commencer une douce parenthèse de contemplation.

L’entrée du Cascades Lodge.

Longue de 1 500km, la rivière Chobé part de l’Angola, serpente entre la Namibie et le Botswana avant de se fondre dans le fleuve Zambèze qui sépare la Zambie du Zimbabwe.

Un peu plus loin, sur la rivière, en Namibie, une petite île nous accueille dans un lodge privatif de huit bungalows. Le Cascades Lodge, véritable havre de paix en pleine nature sera notre point de départ pour de nombreuses excursions sur la rivière, dans les petits villages avoisinants et dans une réserve protégée.

Au Cascades Lodge.

À la recherche des animaux

Du lever au coucher du soleil, nous ne nous lasserons pas de naviguer sur une petite embarcation à la recherche des animaux.

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Au Cascades Lodge.

Le rythme s’accorde à celui de la nature. Le temps s’étire et se suspend au vol d’un héron Goliath, se prend dans les hautes tiges de papyrus qui ondoient sous la brise et glisse sur les hippopotames qui émergent de la surface en bande, curieux de notre présence insolite sur ce fleuve calme et dans les marécages de Sedudu.

Seulement 2 millions et demi d’habitants peuplent la Namibie et le Botswana, faisant de ces pays, les deux moins peuplés d’Afrique.

La plus importante colonie d’éléphants

Afin de reprendre contact avec la terre, une incursion matinale au parc Chobe nous permet d’approcher au plus près pachydermes, grands fauves et antilopes. Le parc s’étire sur près de 12 000 kilomètres carrés, au Botswana et abrite des dizaines de milliers d’éléphants, la plus importante colonie en Afrique.

Un éléphant au parc national de Chobe.

Le braconnage étant formellement interdit, il est aisé alors que nous roulons en 4×4 dans les terres d’admirer éléphants, léopards, lions, koudous, impalas, phacochères, girafes, éléphants, singes et suricates.

En pleine sieste, au milieu d’un jeu, en train de se désaltérer ou de se battre, les animaux ne s’effarouchent pas à notre arrivée et nous permettent une rencontre de proximité qui laisse pantois.

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Impalala Island en Namibie

C’est de retour en Namibie (toujours surprenant de constater que quelques minutes par voie d’eau séparent ce pays du Botswana), sur Impalala Island, que nous découvrirons l’habitat traditionnel des villageois, apprendrons les techniques de tissage des nattes et de tressage des paniers ainsi que le pilonnage du grain.

Aurélie Resch au village sur Impalala Island.

Ce sera notre seule interaction du voyage avec des locaux, le reste du temps étant dédié à l’habitat naturel sur le fleuve.

Les nuits au lodge nous plongent dans un monde d’ombre et de bruissement: les insectes jouent leur partition, le souffle des hippopotames résonne dans la nuit et la nature s’anime de mouvements. Un crocodile qui se laisse glisser dans l’eau? Une genette aventureuse? Un aigle pêcheur?… Une vie nocturne qui emplit nos rêves aux côtés de nos découvertes en journée.

Des arbres géants sur Impalala Island.

Le lac artificiel de Kariba

Le safari se poursuit en petit avion de brousse qui nous emmène vers le lac artificiel de Kariba qui unit la Zambie au Zimbabwe. En cette saison sèche, c’est un paysage aride qui déroule ses kilomètres sous nos ailes.

Un léopard au parc national de Chobe.

Le lac Kariba doit son existence à la construction d’un barrage hydraulique sur le Zambèze (le plus grand du monde)  entre 1955 et 1959. La montée des eaux entraîna l’évacuation des villages et eut raison de nombreuses espèces animales dans la vallée.

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Entre 1958 et 1964, l’opération Noé fut créée pour sauver d’urgence la faune de cette vallée du Zimbabwe. Quelque 5 000 à 6 000 espèces d’animaux échappèrent donc à la noyade et participe aujourd’hui à l’extraordinaire diversité du parc national Matusadona, sur la rive sud du lac.

Le lac Kariba.

Huit cabines sur l’African Dream

C’est ici que nous montons à bord de l’African Dream, navire élégant de huit cabines, lumineux et confortable pour trois jours de croisière. Les soirées sur le pont et siestes dans les cabines spacieuses, le service discret et impeccable contribueront à une déconnexion totale haut de gamme dans cette partie de l’Afrique australe.

C’est probablement le spectacle unique et lunaire d’une forêt pétrifiée qui saisit et donne le ton de cette croisière.

Dans une cabine de l’African Dream.

Crocodiles et hippopotames

Des eaux calmes du lac émerge l’ébène de troncs émaciés et torturés. Des aigles pêcheurs et des aigrettes y ont fait leur nid et le soleil y fait courir ses reflets d’or et ses ombres, créant des formes mystérieuses que notre imaginaire s’empresse de nourrir d’histoires.

Un crocodile aux abords de la rivière Chobe.

Ici encore, la surface plane cache bien de la vie: crocodiles tous plus gros les uns que les autres, hippopotames, poisson-chat, poisson-tigre abondent et sont faciles à repérer. Gnous et éléphants viennent au soleil couchant se désaltérer pendant qu’au loin courent babouins et impalas.

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Ceux qui auront vu au cinéma Itinéraire d’un enfant gâté, de Claude Lelouch, retrouveront ici les somptueux décors naturels du film.

Un phacochère au parc Matusadona.

Majestueuses chutes Victoria

Second safari terrestre sur la rive du Zimbabwe: le parc national de Matusadona. 1 400 kilomètres carrés de savane abritent troupeaux d’éléphants, de gnous, de zèbres, d’antilopes et de girafes. Une belle variété d’oiseaux (d’aigrettes blanches, ibis, cormorans, ibis, calaos au bec d’or…) nous offre un spectacle de plumes, de grâce et de couleurs  inoubliable.

Les chutes Victoria.

L’aventure culmine et s’achève sur le site remarquable des chutes Victoria. C’est l’explorateur écossais David Livingston qui découvrit en 1855 ces chutes prodigieuses de 1 700m de hauteur et larges de 108m et qui leur donna le nom de Victoria en l’honneur de la reine.

Considérées comme l’une des sept merveilles de la nature, ces chutes provoquées par le Zambèze qui se jette dans un gouffre abyssal sont aussi nommées par les locaux «la fumée qui gronde». Les approcher à pied et les survoler en hélicoptère reste un grand moment.

Aurélie Resch aux chutes Victoria.

Auteur

  • Aurélie Resch

    Chroniqueuse voyages. Écrivaine, journaliste, scénariste. Collabore à diverses revues culturelles. Réalise des documentaires pour des télévisions francophones. Anime des ateliers d’écriture dans les écoles, les salons du livre et les centres culturels.

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