Pourquoi part-on en voyage? Qu’espère-t-on trouver en chemin? Sait-on jamais si on est arrivé à destination ? Prolongement logique du cabaret Racines et errance, présenté à l’AFT la saison dernière, La route (en)chantée soulève ces quelques questions, dans l’espoir d’en saisir les réponses au détour d’une poignée de refrains qui nous emmènent ailleurs.
Avec leurs instruments en bandoulière, Roxanne Potvin, Soozi Schlanger et Emilyn Stam nous proposent d’aller «là où la route mène» (Daniel Lavoie), avec la conviction que «le vent nous portera» (Noir Désir), et que le chemin le plus important est celui qui conduit «au bout du cœur» (Gilles Vigneault).
Des fameux souliers voyageurs de Félix au char inaccessible de Cassonade Faulkner, tous les moyens sont bons pour celui – ou celle – qui a compris qu’il faut se perdre avant de pouvoir se retrouver.
Bourlingueuse du blues, Roxanne Potvin a sillonné l’Amérique et l’Europe avec sa guitare et assez de chansons pour avoir déjà trois disques à son actif, mais elle n’avait jamais croisé le violon ni la voix de Soozi Schlanger, l’ambassadrice du «bon temps» cajun à Toronto.