L’auteur.e V. S. Goela est inconnue, son premier ouvrage s’intitule Gaucher.ère contrarié.e et il défie les conventions du roman même atypique. Trente-trois consonnes et treize voyelles font quarante-six caractères en sanscrit. Ce roman hors-norme comprend donc trente-trois chapitres et treize personnages.
Parmi ces personnages, on trouve un ou une chef transgenre, un écrivain exhibitionniste, un sommelier qui ne boit pas d’alcool, un danseur à la retraite qui anime une téléréalité au Nunavut, une agente de bord adepte de tir et un guide touristique en Islande.
Des scènes à Toronto
Plusieurs scènes se déroulent à Toronto, des références étant faites à l’île Ward, au Musée Gardiner, au Don Valley Parkway, à un café indien sur Gerrard et au quartier The Annex. Qu’est-ce qui différencie Toronto de Montréal? «Montréal a sa montagne. Toronto a son lac.»
Deux Torontois participent à un concours international d’art culinaire, en Inde. Les références à la bouffe sont nombreuses et je suis bien d’accord lorsque je lis que «l’asperge est un légume branché. Si tu ne cuisines pas avec des asperges, tu es nul. Tu n’es pas gourmet.»
Bouchées littéraires succulentes
Soma est chef(fe) transgenre et dit: «Je suis né(e) gaucher(ère), élevé(e) droitier(ère), devenu(e) gaucher(ère) contrarié(e)», d’où le titre de ce roman qui nous sert toute une fourchette d’émotions, une série de bouchées littéraires succulentes.