Sylvain Blassel, un harpiste hors norme

Nuit Blanche au Telus Centre

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Publié 25/09/2012 par Annik Chalifour

Samedi 29 septembre, la salle Koerner du Telus Centre, accueillera un harpiste exceptionnel, Sylvain Blassel. Le musicien, né en région nantaise, invite le public torontois à découvrir sa version unique et inédite des Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach, à travers l’instrument majestueux et particulier qu’est la harpe.

Le Telus Centre a judicieusement décidé d’inviter Sylvain Blassel afin de commémorer l’anniversaire de Glenn Gould, né le 25 septembre1932 à Toronto.

La renommée internationale de Glenn Gould a commencé avec son célèbre enregistrement des Variations Goldberg, en juin 1955, dans les studios CBS à New York. Alors que la prédilection de Sylvain Blassel pour le répertoire baroque l’amène à adapter régulièrement des pièces de luth ou de clavecin à la harpe, dont les Variations Goldberg de Bach.

Si vous n’avez pas eu l’occasion d’assister au concert de Sylvain Blassel, hier soir 24 septembre, où il a interprété des extraits des Variations Goldberg, ne ratez pas l’opportunité de voir son spectacle au programme Nuit Blanche du Telus Centre, samedi 29 septembre, à compter de 19h30.

Bien que le Telus Centre ne fait pas officiellement partie du territoire désigné pour la réalisation de la Nuit Blanche torontoise, il y fera écho en offrant sa propre nuit de musique samedi prochain, incluant l’impressionnante performance de Sylvain Blassel qui interprètera les Variations Goldberg au complet.

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La musique pensée autrement

Les critiques ont décrit la performance de Sylvain Blassel tel «un magnifique son cristallin, un toucher sensible et expressif, un voyage exceptionnel à travers la musique». Voilà ce que l’on ressent après avoir écouté cette réadaptation note à note des Variations Goldberg, œuvre initialement écrite pour le clavecin.

Jouer cette partition au clavecin est un véritable défi; son adaptation à la harpe relève de l’exploit. Mais «il ne s’agit pas vraiment d’une transcription», a commenté Sylvain Blassel, lors d’une entrevue avec L’Express par téléphone depuis Paris.

«Je joue directement sur les partitions d’origine. C’est l’instrument qui change. Je veux montrer ce que la harpe peut offrir de différent, illustrer les mille et un visages de l’œuvre de Bach.»

«La harpe n’est pas en concurrence avec le clavecin», selon l’artiste, «elle permet d’élargir l’exploration du chef d’œuvre de Bach, en procurant toute une gamme de nouvelles dimensions musicales.»

Le musicien s’est dit «ravi de venir à la rencontre de Toronto et de faire l’expérience de la Nuit Blanche au Telus Centre de renommée internationale.» Ce sera sa deuxième visite au Canada; il a participé au Congrès mondial des harpistes professionnels et amateurs qui s’est tenu à Vancouver en juillet 2011.

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Sylvain Blassel s’est toujours destiné autant à la harpe qu’à la direction d’orchestre. «Je me suis intéressé à la harpe dès l’âge de 3 ans, suite à un séjour de vacances à la montagne avec mes parents, où j’ai été subjugué par un concert de musiciens harpistes auquel nous avions assisté.»

Répertoires baroque et contemporain

«Depuis ma petite enfance, je n’ai jamais voulu faire autre chose que de jouer à la harpe. Je ne peux pas concevoir ma vie sans être harpiste», a témoigné le musicien. «Un monde au féminin», a-t-il fait remarquer, «puisque la vaste majorité des harpistes dans le monde sont des femmes.»

Ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon lui ont fait profiter très vite de la vie et musique d’orchestre.

Au cours de ces 15 dernières années, Sylvain Blassel a joué au sein d’orchestres partout en Europe. Depuis 2008, il se produit régulièrement auprès de l’Orchestre Philarmonique de Berlin aux côtés de chefs aussi prestigieux que Simon Rattle ou encore Claudio Abbado.

Sa passion du répertoire baroque l’a amené à adapter régulièrement des pièces de luth ou de clavecin à la harpe des œuvres de Bach, Weiss, Visée, Dowland, Scarlatti, Froberger. Il compte plus d’une cinquantaine de transcriptions ou d’orchestrations pour différentes formations.

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Ses futurs projets le feront bientôt voyager vers la Chine, où il participera au Festival de musique contemporaine de Shanghai. Le prochain album de Sylvain Blassel, consacré à des transcriptions d’œuvres de Franz Liszt, sortira vers la fin 2012.

Samedi 29 septembre au Telus Centre

19h30-20h45: Goldberg Variations à la harpe en solo, Sylvain Blassel

21h-22h30: Performance d’un étudiant de la Glenn Gould School

23h-1h00: The Lemon Bucket Orkestra

1h30-4h00: Reads Difficult Plays and Sings Simple Songs de Gertrude Stein. Et pour le reste de la nuit The Yamaha Disklavier.

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www.performance.rcmusic.ca/venues/koerner-hall

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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