Franco-Ontarien de naissance, Québécois d’élection, Robert Major a toujours travaillé à Ottawa. Il partage son cheminement dans Identité, appartenances, un essai que j’ai pleinement savouré parce qu’il faisait souvent écho à mon propre parcours.
Dès les premières pages, l’auteur souligne que toute vie humaine contient des pépites ou des filons, «d’où notre intérêt pour le récit de vie». À la fin de l’ouvrage, il précise que son essai est mi-autobiographie, mi-mémoriel, mi-historique et mi-réflexif. Cela fait plusieurs demis et rend le texte d’autant plus percutant.
Lauréat du Concours de français
Originaire de New Liskeard, sur les bords du lac Témiscamingue, Robert Major est né le 22 mars 1946. Il a grandi, comme moi, avec Gene Autry, Hopalong Cassidy, Roy Rogers, Laurel and Hardy, Three Stooges et Perry Como.
Son premier lieu d’appartenance demeure néanmoins l’Ontario français, «à son corps défendant». C’est à l’âge de 16 ans qu’il découvre vraiment sa fibre identitaire en participant au célèbre Concours de français et en devenant le lauréat provincial au niveau secondaire en 1962.
Au sujet de cette compétition, LE concours par excellence, il écrit qu’on fêtait «la survie et la vitalité de langue française, sa vigueur sans cesse renouvelée, gage d’une pérennité problématique mais ardemment souhaitée».