Retour sur un incontournable: Jean-Luc Godard au TIFF Bell LightBox

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Publié 21/01/2014 par Claire Porcher

Pour toujours, Jean-Luc Godard restera l’une des personnalités les plus révolutionnaires et influentes de l’histoire du cinéma. Le TIFF Bell LightBox consacre de nouveau une rétrospective (plus de 10 ans après la dernière) au maître de la Nouvelle Vague française anticonformiste des années 60.

Godard Forever: Part One, du 23 janvier au 13 février, couvre les débuts de l’innovant cinéaste. «Pour moi, Godard est le plus grand réalisateur de films de l’après-guerre», explique le programmateur de la cinémathèque, James Quandt.

Sa carrière et ses œuvres ont en effet marqué le cinéma, en cassant la structure, la forme narrative ou le montage et en réduisant la distance entre la réalité de l’époque et l’écran de cinéma.

Des prises de risque osées mais gagnantes, qui ont fait de lui un des monstres sacrés du 7e art.

Les débuts d’un précurseur

Pour la soirée d’ouverture de jeudi, le TIFF Bell LightBox a choisi de mettre à l’écran ses premiers courts-métrages (Opération Béton de 1954 et Une femme coquette de 1955) ainsi que le premier de sa longue liste de longs-métrages: À bout de souffle de 1959.

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Ce dernier, surfant sur la vague de François Truffaut et Les quatre cents coups, est alors un succès retentissant.

Le film est un véritable «cri de ralliement de la Nouvelle Vague», comme le définit James Quandt. Dans un scénario de Truffaut inspiré d’un fait divers réel, Jean-Paul Belmondo joue Michel, séduisant voyou recherché par la police et partant retrouver à Paris la New-Yorkaise Patricia.

D’autres classiques sont à l’affiche comme Le Mépris (1963) avec Brigitte Bardot et Michel Piccoli ou Pierrot le Fou (1965) avec Jean-Paul Belmondo et Anna Karina, le road-movie vu par nombres d’observateurs comme son œuvre ultime.

2014: année Godard au TIFF

Le 13 février, la première partie de cette rétrospective se terminera par Week-end (1967), comédie que le cinéaste définissait alors lui-même comme «très méchant, grossier, caricatural».

«Godard a toujours essayé de ‘revenir à zéro’ et Week-end était en totale rupture, ce qui l’a lancé dans la prochaine période importante de sa carrière», explique le programmateur de la cinémathèque.

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En 1966, Truffaut écrivait: «Jean-Luc Godard n’est pas seul à filmer comme il respire, mais c’est lui qui respire le mieux».

C’était avant les évènements de mai 68 en France, avant que Godard ne se marginalise et que les deux monstres emblématiques de la Nouvelle Vague ne se déchirent. C’est aussi ça Godard.

Controversé, incompris ou idolâtré mais toujours créatif et novateur, Jean-Luc Godard continuera de marquer l’histoire du cinéma après 1968. La cinémathèque présentera l’automne prochain la seconde partie de sa riche carrière.

Renseignements

Pour le programme complet de Godard Forever: Part One,
visitez le site du TIFF

Bigger than life, Jean-Luc Godard’s Hollywood Classics présentera 14 des films américains (entre les années 30 et 60) préférés de l’ancien critique des Cahiers du cinéma. Du 20 février au 22 mars.

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