Retour à la genèse de l’appareil photo à la Galerie Glendon

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Publié 10/05/2011 par Lucie Joie

Avec les appareils photo numériques, on ne réfléchit plus au principe de la photographie, car il suffit juste d’appuyer sur un bouton. La nouvelle exposition de la galerie Glendon permet de revenir au principe premier de la photographie avec le sténopé ou caméra obscura.

Patrick Dionne et Miki Gingras, deux artistes québécois, ont travaillé avec le sténopé dans leur projet Humanidad, les enfants travailleurs, exposé en février à la galerie Glendon.

Dans les régions les plus pauvres du Nicaragua, ils ont proposé aux enfants de prendre des photos avec des caméras obscura. Une exposition émouvante en a découlé.

Les élèves de 11e et 12e année en arts visuels du collège français se sont inspirés du travail des enfants du Nicaragua pour leur exposition L’École s’expose.

Les 34 élèves ont fabriqué leur propre caméra obscura. «En travaillant avec le plus vieux et le plus simple appareil photo, un processus différent se met en place qui amène les élèves à se poser des questions sur le système de la photographie», explique Chantal Leblanc, éducatrice artistique.

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«Les étudiants ont aimé la simplicité de l’objet. Grâce à ça on comprend la magie de la photographie», renchérit Isabelle Turcotte, enseignante en arts visuels du Collège français.

Outre des réflexions sur la photographie, les élèves ont pu exprimer, par ce travail, leurs idées sur des thèmes sensibles tels que l’inégalité des richesses, la famille, la nourriture, l’urbanisation et l’industrialisation de la société de consommation…

Chaque photographie est accompagnée d’un petit texte expliquant la démarche artistique. Et chaque œuvre semble très méditée, tant sur le plan artistique que sur la réflexion apportée. «Nous avons beaucoup aimé faire ce travail. C’est une chance de pouvoir s’exprimer par la photographie, mais aussi un défi difficile au début», expliquent Sophie O’Neill-Latulippe et Erika Leclerc, deux des artistes de l’exposition.

Mais travailler avec une aussi vieille technique peut être déroutant au début, surtout pour la génération du numérique. «Lorsqu’on a regardé le reportage sur le projet Humanidad, ça avait l’air facile.

On pensait que si de jeunes enfants y arrivaient, il n’y aurait pas de problème pour nous. Mais pour les premiers clichés, rien ne marchait. Il nous a fallu quatre essais avant d’obtenir de bonnes photos», confient les deux étudiantes.

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L’usage des sténopés implique un travail en chambre noire. Pour ce faire, l’infirmerie du Collège français a été transformée en chambre noire. Et les élèves auraient aimé garder cette pièce qui a déjà repris sa fonction initiale.

Mais nouvelles technologies obligent, les photographies ont été retouchées avec le logiciel Photoshop pour apporter de la couleur ou des superpositions.

L’École s’expose est à voir jusqu’au 14 mai à la galerie Glendon .du campus Glendon.

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