Le Réseau en immigration francophone du Centre-Sud-Ouest de l’Ontario fête ses 15 ans

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Au forum régional du 10 mars: panel de discussion sur trois modèles de services en réponse à la problématique de logement que vivent les immigrants et réfugiés dans le Centre-Sud-Ouest de l’Ontario. Photo: Loan Nguyen, RIFCSO.
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Publié 13/03/2023 par Nathalie Dufour Séguin

L’année 2022-23 marque le 15e anniversaire du Réseau en immigration francophone du Centre-Sud-Ouest de l’Ontario (RIFCSO). On profite de cet événement, qui se veut festif et aussi unique, pour célébrer l’évolution du dossier de l’immigration francophone.

«On a fait beaucoup d’avancés», estime Alain Dobi, directeur de l’organisme depuis sa création en 2006.

Cette année, en plus de célébrer les 15 années d’existence du RIFCSO, le Forum régional tenu à Burlington le 10 mars était l’occasion de faire une pause, de tracer un bilan de ses meilleurs réalisations, et aussi de ses défis.

«Nous allons revoir notre fonctionnement et déterminer les priorités pour les prochaines années.»

Forum régional 15e anniversaire

Organisé tous les deux ans, le Forum régional propose un cadre exceptionnel aux partenaires du RIFCSO, aux représentants d’organismes communautaires, et aux personnes clés œuvrant dans l’accueil et l’établissement des nouveaux arrivants de la région.

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Ces intervenants discutent de thématiques prédéfinies et proposent des pistes de réflexion et de recommandations afin de favoriser le réseautage à l’échelle régionale.

À l’aube d’un nouveau plan stratégique, l’heure est aux bilans. «Nous allons entamer prochainement un nouveau cycle de planification stratégique», indique Alain Dobi à l-express.ca.

«Pour ce faire, nous allons aller mener des consultations et valider nos idées avec les partenaires sur le terrain. Ceci va nous apporter quelques éléments qui vont nous amener à constituer nos priorités pour les 5 prochaines années.»

«Le rôle du RIFCSO est important et pertinent, car il est le porte-parole des fournisseurs de services auprès d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC)», explique Jeanne Françoise Mouè, directrice générale de La Maison, un centre d’hébergement torontois pour les femmes francophones et leurs dépendants aux prises avec la violence.

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«Il recueille les besoins et les enjeux auprès des communautés et s’occupe des revendications ce qui nous permet de nous concentrer à l’accompagnement des nouveaux arrivants et la prestation de services.»

Mobilisation des acteurs dans les communautés

«L’un de nos plus grands succès est d’avoir été capable de mobiliser l’ensemble des membres de la communauté du Centre-Sud-Ouest.»

«Cette mobilisation s’est traduite à travers la formation des huit Comités locaux en immigration (CLIF), c’est-à-dire huit espaces de collaboration, de concertation et de planification. Chacun a son plan d’action basé sur leurs priorités et basé également sur les orientations stratégiques.»

«Les immigrants qui arrivent ici ont différents besoins en santé, en éducation et en emploi. Pour pouvoir trouver des solutions à leurs problématiques il faut mettre autour d’une même table les spécialistes des différents domaines qui rejoignent leurs besoins, c’est le rôle du CLIF» affirme Alain Dobi.

«Ce que je retiens des discussions, c’est que la collaboration et la concertation des fournisseurs de services sont très importantes pour s’assurer de bien accompagner les nouveaux arrivants», témoigne Jeanne Françoise Mouè.

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«Les CLIF justement, sont ces vaisseaux qui permettent cette collaboration, ils créent des espaces de discussion ou les fournisseurs de services parlent des enjeux et de ce qu’ils peuvent offrirent comme service.»

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Présentation des réalisations par le Comité local en immigration francophone de Windsor-Essex-Chatham-Kent, lors du forum régional le 10 mars à Burlington. Photo: Loan Nguyen, RIFCSO.

Le parcours d’intégration francophone

Le parcours commence depuis le pays d’origine avant même que l’immigrant arrive ici jusqu’à ce qu’il devienne un citoyen canadien. «Nous avons créé un visuel pour que la personne qui décide de venir au Canada, plus précisément en Ontario, puisse voir concrètement en un coup d’œil ce que cela signifie.»

«Cet outil lui permet de voir rapidement le processus. Il sait quel est le cheminement qui l’attend, les étapes et les personnes avec il devra transiger», confie Alain Dobi.

Application mobile GuideMoi

L’application mobile GuideMoi, développée il y a bientôt 2 ans, est dédiée aux candidats à l’immigration francophone qui souhaitent venir s’installer en Ontario. «Une fois que le nouvel arrivant l’installe sur son téléphone portable, il a une espèce de coach ou d’accompagnateur virtuel qui l’accompagne.»

«À n’importe quel moment, ou qu’il se trouve et peu importe son stade d’immigration, l’application le guide sur ce qu’il doit faire selon l’étape ou il est rendu en lien avec le parcours d’intégration. Il reçoit des rappels, des articles et des ressources qui l’aideront tout au long du processus.»

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L’application est peut être téléchargée gratuitement sur App Store et Google Play.

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L’application GuideMoi.

Bienvenue chez nous

En début juin 2022, le Comité local en immigration francophone de Windsor-Essex-Chatham-Kent était fier de lancer sa vidéo promotionnelle. Celle-ci a pour objectif d’informer les nouveaux immigrants sur la diversité d’opportunités et la possibilité de vivre en français dans la région.

Le RIFCSO est fier du succès de ce projet de vidéo, «bel exemple de collaboration entre organismes francophones et anglophones». Son mandat justement d’autres types de «collaboration gagnante» dans tout le Centre-Sud-Ouest de l’Ontario.

Enjeux grandissants

«Nous avons fait beaucoup d’avancés jusqu’ici, mais il reste encore beaucoup à faire, entre autres sur des enjeux qui ont pris de l’ampleur au cours des dernières années», précise Alain Dobi.

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Il mentionne le logement pour les nouveaux arrivants, l’accueil des réfugiés et l’intégration économique des immigrants comme de grands défis.

«Un bon exemple est la reconnaissance des diplômes, il faudrait assouplir un peu, même si au niveau de la santé il y a eu du progrès, ce n’est pas suffisant.»

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