Rencontres indienne, sénégalaise et perse avec Constantinople

Au musée Aga Khan

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Constantinople à La maison de la Syrie pour présenter «Sous le ciel musical syrien» (Photo: Youssef Shoufa)
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Publié 05/02/2018 par Laurie Humbert

Le groupe montréalais Constantinople revient au musée Aga Khan, à Toronto, pour présenter sa série de concerts «4 ciels, 4 saisons». L’automne dernier, le groupe aux aspirations orientales et méditerranéennes a présenté Sous le ciel musical syrien. Mais ça n’était que le premier concert de cet ensemble de créations originales.

Le 16 février, ils reviennent pour jouer Sous le ciel indien. Cette fois, le joueur de flûte de bambou Shashank Subramanyam les accompagnera. «C’est un musicien à la renommée internationale», confie à L’Express Kiya Tabassian, le directeur artistique du groupe.

Constantinople à travers le monde

Kiya Tabassian a créé Constantinople en 1998. Originaire de Téhéran en Iran, ce joueur de setâr (un instrument à cordes iranien dont le nom signifie «3 cordes» en persan) est arrivé au Québec à l’âge de 14 ans, où il a poursuivi sa formation en musique persane.

Constantinople est un groupe très actif sur la scène internationale. «On produit ‘4 ciels, 4 saisons’ dans 4 villes canadiennes, ce qui fait 16 concerts à travers le Canada», indique-t-il. «En plus de ça, on joue une cinquantaine de concerts partout dans le monde.»

Kiya Tabassian (Photo: Michel Slobodian)

Très prolifique, Constantinople en est à son 17e album, composé comme les précédents de créations originales.

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Pour «4 ciels, 4 saisons», le groupe a fait appel à quatre musiciens internationaux. Chacun d’eux a travaillé à la création d’un des concerts, pour partir en tournée avec Kiya et ses musiciens.

«Tous ces artistes ont des univers très différents», confie Kiya «le point commun de ces quatre concerts, c’est le dialogue.»

«C’est à travers le dialogue avec l’autre qu’on trouve la vraie richesse.»

L’autre point de convergence de ces quatre univers, c’est Constantinople. Le nom du groupe n’a rien d’un hasard. En fait, il fait référence au carrefour que représente la ville de Constantinople: un carrefour historique de civilisations, de cultures. D’après Kiya, «Constantinople, c’est le concept de la rencontre, on en a fait notre signature».

Collaborations

Le 13 avril, le groupe collaborera avec le chanteur et joueur de kora Ablaye Cissoko pour le concert Sous le ciel musical sénégalais. «Avec Ablaye Cissoko, ce sera non seulement la rencontre de nos instruments, puisque la kora est un instrument à cordes, mais aussi celles de nos voix» précise Kiya Tabassian.

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Enfin, le 15 juin, Constantinople collaborera avec Kayhan Kalhor, qui comme Kiya, joue du setâr entre autres instruments, pour présenter Sous le ciel musical perse. «En fait, Kayhan Kalhor était mon maître quand j’avais 14 ans. Il venait d’Ottawa pour me donner des cours à Montréal.»

Pour «4 ciels, 4 saisons», le lieu de l’Aga Khan Museum était tout choisi d’après Kiya Tabassian.

«C’est un lieu très inspirant, qui symbolise beaucoup des valeurs véhiculées par Constantinople. On est totalement en harmonie avec le musée Aga Khan, qui sied à notre musique.»

Kiya Tabassian joue du setâr (Photo: Michel Slobodian)

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