Rencontre avec la philosophe et traductrice Gwenaëlle Aubry

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Publié 02/04/2013 par Guillaume Garcia

Dans le cadre de la Semaine de la Francophonie, le Consulat général de France avait invité à l’Alliance française de Toronto la romancière française Gwenaëlle Aubry afin qu’elle partage ses oeuvres avec le public. Elle a échangé avec Pascal Michelucci, directeur du département de français de l’Université de Toronto et modérateur de la rencontre, sur son rapport à l’écriture et à la création.

Traductrice de Plotin, Gwenaëlle Aubry a publié plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur la philosophie antique (Aristote, le néoplatonisme) et ses réceptions contemporaines.

Ses recherches actuelles portent plus particulièrement sur la construction de l’ontologie de la puissance, et sur la définition d’une voie tierce entre le Dieu tout-puissant de la métaphysique et le Dieu sans puissance de la théologie d’après la Shoah.

Mardi 26 mars à 19 heures, l’auteure était donc à l’Alliance française de Toronto où elle a lu des extraits de ses romans, dont le dernier en date Partages.

Elle est l’auteure de six romans: Le Diable détacheur est le récit, hanté par la figure de Perséphone, de la passion d’une adolescente pour un homme mûr, ancien soixante-huitard devenu publicitaire ; L’Isolée fait entendre la voix d’une jeune femme, Margot, sœur lointaine de Florence Rey, depuis la prison où elle est incarcérée. Elle dit son amour pour Pierre, sa lutte à ses côtés pour les sans-papiers, l’expérience de la révolte et du refus radical.

C’est la voix de cette détenue, enfermée dans son huis clos intérieur, qui résonne encore dans L’Isolement, un récit sur la prison, le deuil et la dépossession.

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Pensionnaire de la villa Médicis en 2005, Gwenaëlle Aubry y écrit un roman-variation sur la laideur: Notre vie s’use en transfigurations, qui confronte le monologue intérieur d’une femme laide au discours esthétique de l’indifférence du beau et du laid. À la suite de cela, elle compose une anthologie, Le (dé)goût de la laideur.

Elle a aussi réalisé, pour la radio française France Culture, une adaptation radiophonique de La Mort de Virgile d’Hermann Broch.

En 2009, Personne, un roman-abécédaire sur la mélancolie et l’absence à soi, obtient le prix Femina. Il a été traduit dans plusieurs langues et a paru aux États-Unis avec une préface de Rick Moody. Il a donné lieu à des lectures musicales avec Theo Hakola et Marcial di Fonzo Bo.

Après son passage à l’Alliance française, l’écrivaine a fait le tour des établissements d’enseignement pour rencontrer et répondre aux questions des élèves et étudiants du Lycée français de Toronto et l’Université York.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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