Record de participation à la foire d’emploi bilingue

7e édition organisée par le Centre francophone du Grand Toronto

Amos Yao Sani et Aissa Nauthoo, ont ouvert la foire d'emploi bilingue en coupant le ruban.
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Publié 30/09/2019 par Mélissa Salé

Vous êtes francophone et, tout fraîchement débarqué à Toronto, vous recherchez du travail? Vous vous êtes peut-être rendu à la 7e édition de la foire d’emploi bilingue organisée ce jeudi 26 septembre au Metro Hall par le Centre francophone du Grand Toronto.

Amos Yao Sani et Aissa Nauthoo, ont ouvert la foire d’emploi bilingue en coupant le ruban.

L’une des missions du CFGT est d’aider à l’intégration des nouveaux arrivants francophones. Cette année encore, sa foire a rassemblé beaucoup de recruteurs, mais surtout, un nombre record de demandeurs d’emploi.

Plus de 600 demandeurs d’emploi

L’année passée, entre 300 et 400 personnes étaient venues à la foire, qui permet de mettre en contact des demandeurs d’emploi et des employeurs à la recherche de personnel bilingue. Cette année, le nombre a presque doublé.

L’entrée était gratuite pour les demandeurs d’emploi, nous confirme Aissa Nauthoo, directrice des Services d’aide juridique du CFGT.

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Myrlande Pierre, prospectrice d’emploi au CFGT, nous explique que certains chercheurs d’emploi ont fait des retours sur leur situation professionnelle après la foire: «au moins 70/80% d’entre eux ont trouvé quelque chose».

Le profil des francophones à la recherche d’emploi

Les demandeurs d’emploi ont tous des profils différents, mais ont pour la plupart une chose en commun: ils ont immigré au Canada récemment et recherchent du travail. Nous avons interrogé certains d’entre eux pour savoir pourquoi ils sont venus à la foire.

Attentes

Amina, originaire de Paris, est arrivée il y a un mois à Toronto. Architecte de formation, elle est venue pour trouver n’importe quel emploi, car il est trop compliqué pour elle de faire reconnaître son diplôme d’architecte pour le moment.  «Ma formation de base c’est architecte, mais c’est très compliqué de faire reconnaître le diplôme. Le processus prend un peu plus de 2 ans. En attendant, il faut travailler et vivre.»

Mais surtout pour elle, venir ici lui permet de se faire «une idée de ce que les recruteurs attendent au Canada, parce que c’est vraiment différent de la France».

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Compétences

Nous avons aussi rencontré Valérie, originaire de France, qui est arrivée il y a trois semaines. En France, elle travaillait dans l’immigration. Elle souhaite se reconvertir et est ouverte à toutes les offres, mais, comme Amina, elle doit faire reconnaître ses compétences pour travailler.

«Il y a beaucoup de transferts de compétences, on va voir comment ça s’organise. Mais au pire je peux toujours retomber sur mes pattes et retourner dans l’éducation puisque je suis professeure de formation.»

Famille

Nous nous sommes également entretenus avec Otabik, originaire d’Ouzbékistan, immigré ici depuis trois mois et cherchant un travail dans le secteur financier. «Je suis venu avec ma famille, donc maintenant je cherche un travail.»

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Résultats

Ou encore Marcelin, arrivé au Canada il y a 4 ans et originaire de la République démocratique du Congo, qui a décidé de laisser sa carrière d’enseignant de côté arrivant au Canada.

«J’ai terminé mes études à George Brown College, j’ai fait le Community Worker Program. Je suis intéressé pour chercher des postes comme conseiller ou travailler avec les enfants, les réfugiés, les sans-abri.»

Il a d’ailleurs plusieurs pistes d’offres d’emplois, mais il précise: «Je ne veux pas faire un travail que je ne connais pas bien. Je cherche un travail dans lequel je serai en mesure de rendre des résultats positifs.»

Les bénévoles aussi

Enfin, les bénévoles qui aident à l’organisation de la foire sont également tous à la recherche d’un emploi. L’année passée, sur 13 bénévoles, 11 ont trouvé un emploi grâce à l’événement!

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«On a un programme structuré de bénévolat au Centre francophone», explique Aissa Nauthoo. «La plupart du temps, ce sont des nouveaux arrivants qui cherchent une expérience canadienne. Alors ils s’inscrivent auprès du Centre et, lorsqu’on organise des événements, comme la foire d’aujourd’hui, ils ont l’opportunité non seulement de nous aider, mais aussi de rencontrer les employeurs. Il y a une bonne majorité qui finit par trouver un emploi.»

Des recruteurs de tous les milieux

En ce qui concerne les recruteurs, ces derniers étaient au nombre de 29, contre un peu plus de 25 l’année passée.

Il y en avait pour tous les goûts: le Conseil scolaire Viamonde, le Conseil solaire catholique MonAvenir, le York Catholic District School Board, TFO, le ministère du Solliciteur général, Air Canada, Canada Postes, l’entreprise ABL Carrers, l’Institut d’échecs du Canada, Best Doctors, Desjardins, Robert Hal Compagny, etc.

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Plusieurs de ces employeurs sont déjà des partenaires du Centre francophone.

Cinq employeurs n’ont pas pu venir, faute de places. «Il y en a beaucoup qui ont voulu être là, mais malheureusement à cause des espaces limités, on a pas pu tous les accueillir», indique Aissa Nauthoo.

Myrlande Pierre s’en désole. «On a eu une liste d’attente qu’on n’a pas pu honorer. On espère l’année prochaine avoir assez de places pour accueillir ces employeurs-là qui sont à la recherche de candidats bilingues.»

Cette année, des espaces spéciaux dédiés à des entretiens ont été mis en place, pour les recruteurs intéressés par de potentielles nouvelles recrues.

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