La recherche universitaire est souvent dominée par des travaux de langue anglaise. Face à ce «monopole», la nouvelle Université de l’Ontario français (UOF) cherche à bâtir des espaces de dialogue académique en français, comme sur la question des migrations et de l’intégration.
Des chercheurs de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur les migrations et l’intégration de l’Université Ryerson ont relevé ce défi en venant présenter leurs recherches en français au 9 rue Lower Jarvis.
Les trois membres de la Chaire, dont sa titulaire, Anna Triandafyllidou, répondaient à l’invitation du Carrefour francophone du savoir et de l’innovation de l’UOF. Voici une présentation non exhaustive de leurs travaux pour mieux comprendre la question des migrations et de l’intégration.
Un résident effectif, qu’est-ce que c’est?
Sous l’œil de la docteure Anna Triandafyllidou, la pandémie est devenue un terrain d’exploration passionnant pour ses recherches sur les migrations, le nationalisme et la citoyenneté. L’ouverture ou la fermeture des frontières en a dit beaucoup sur les liens entre Canadiens, résidents permanents et temporaires.
«La pandémie nous a fait connaître des expériences qu’on n’aurait pas pu imaginer, par exemple que la mobilité dans le même pays soit limitée», souligne-t-elle. Cette restriction du droit de circuler entre les provinces «n’avait jamais été concevable», ajoute-t-elle. Et elle a remis en question l’unité du Canada.