Raphaël : ce nom dit généralement quelque chose, peut-être par assimilation avec l’auteur-compositeur-interprète français de ce nom, à moins que ce ne soit avec l’archange, dont le nom signifie «Dieu guérit», de la religion catholique, ou de son rôle différent dans l’Islam.
Mais c’est Raffaello Sanzio, bien connu sous le nom de Raphaël, qui nous intéresse aujourd’hui. Et il faut reconnaître que ce «peintre génial» ou ce «génie de la peinture», pour reprendre des expressions que l’on peut lire ici ou là à son sujet, nous est assez mal connu.
Ce qui s’explique. Les expositions consacrées à ce grand maître italien de la Renaissance sont rares, même en Europe. Et pour faire connaître cet artiste célèbre, un journal de Montréal a ouvert ses colonnes à une rare exposition présentée au musée parisien du Louvre en 2013, faute d’événements canadiens de cet ordre.
Le livre que viennent de lui consacrer les éditions Taschen, sous le simple titre Raphaël, est donc le bienvenu, puisqu’il nous permet de prendre connaissance de l’essentiel de la vie et des œuvres, bien illustrées, de cet artiste florentino-romain
Un art nouveau
«Mais quel merveilleux jeune homme a été celui-là… Quelle force en Rafaël, quelle facilité, quelle abondance miraculeuse: jamais puissance ne fut plus naturelle. Cette petite tête si bien faite comprend à peu près tout du premier coup. Il n’invente rien; il s’approprie presque toutes les découvertes des autres. La profondeur seule lui échappe.»