Ralentissement de l’épidémie de coronavirus?

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Malgré les apparences, la propagation du coronavirus Covid-19 est peut-être en train de ralentir. Du moins, dans les régions qui ont été infectées initialement.
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Publié 13/03/2020 par Agence Science-Presse

Malgré les apparences, la propagation du Covid-19 est peut-être en train de ralentir. Du moins, dans les régions qui ont été infectées initialement. Combien de temps avant que les États-Unis ou le Canada voient diminuer le nombre quotidien de nouveaux cas?

Important ralentissement en Chine 

Le 6 mars, la province de Hubei, épicentre de l’épidémie en Chine, connaissait sa première journée sans nouveau cas à l’extérieur de sa capitale, Wuhan.

Ce succès traduisait un ralentissement notable du nombre quotidien de nouveaux cas d’infection par rapport aux semaines précédentes.

Selon le Centre européen de prévention et contrôle des maladies, ce nombre de nouveaux cas dans l’ensemble de la Chine avait atteint un sommet de 15 141  le 13 février. Il avait ensuite décru chaque jour, pour se situer à seulement 24 nouveaux cas ce jeudi 12 mars.

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Plus de guérisons que d’infections

Dans la première semaine de mars, environ 65% des Chinois ayant obtenu un diagnostic d’infection au Covid-19 au cours des trois semaines précédentes, se portaient mieux ou avaient quitté l’hôpital, selon l’agence de presse Bloomberg.

Depuis cette date, le nombre de personnes guéries ou en convalescence est 20 fois plus élevé que celui des personnes infectées en Chine.

Un ralentissement similaire du nombre total d’infections a aussi été observé en Corée du Sud, comme l’illustre le graphique ci-dessous, issu de données compilées par l’Université Johns Hopkins.

 

Dans ce pays, le nombre de nouveaux cas quotidiens est en régression depuis le début du mois.

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Aplatir la courbe

Ces données rappellent qu’il est possible «d’aplatir la courbe». Un graphique du Centre de contrôle américain des maladies (CDC) est à ce sujet devenu viral sur les réseaux sociaux  depuis la semaine dernière.

Il illustre la raison pour laquelle l’aplatissement de la courbe est souhaitable, voire l’objectif à atteindre. En effet, avec suffisamment de mesures préventives, le nombre de cas d’infection pourrait s’étaler dans le temps et aurait comme conséquence de mettre moins de pression sur le système de santé.

 

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Ces mesures (quarantaine de villes ou de régions entières, annulation de rassemblements de masse, fermeture des écoles, télétravail, isolement social volontaire ou obligatoire), n’empêcheraient donc pas les infections, mais elles auraient pour conséquence de ralentir la propagation au sein de la population.

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Combien de temps avant que l’épidémie ne ralentisse?

Dans plusieurs pays, dont les États-Unis, on n’est pas encore arrivé à ralentir la progression de l’épidémie, soit en raison de délais importants dans l’application des tests de dépistage, soit en raison du manque de kits de dépistage.

À titre d’exemple, le 10 mars, le New York Times révélait que le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) avait traité environ 8500 prélèvements nasaux depuis l’éclosion de l’épidémie. Comparativement, au début de mars, la Corée du Sud avait atteint les 10 000 prélèvements… par jour.

Avec ses efforts massifs de dépistage et de prévention, il aura fallu à la Corée du Sud 41 jours pour diminuer le nombre quotidien de nouveaux cas, à partir du moment de la première infection connue. Ou 11 jours, si on calcule plutôt à partir du 19 février, jour où le nombre de cas d’infection a bondi, passant de 2 à 34.

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Pessimisme en Italie

D’un autre côté, une perspective pessimiste se trouve en Italie: il y a trois semaines, rappelle la journaliste canadienne Julia Belluz, il n’y avait que trois cas confirmés.

En date du 11 mars, il y avait 12 000 cas et 800 décès, les plus hauts chiffres du monde, après la Chine.

En dépit d’une quarantaine commencée dans le nord et étendue il y a quelques jours au reste du pays, les hôpitaux italiens débordaient cette semaine, au point de devoir retarder des chirurgies et de rationner des soins.

Il est également possible que ces résultats soient atypiques du fait qu’il s’agit de la population la plus âgée d’Europe occidentale.

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