L’enjeu du dénombrement adéquat des personnes qui ont le droit à l’éducation en français au Canada a fait couler beaucoup d’encre au cours des dernières années.
Des associations francophones de partout au pays, de même que plusieurs députés fédéraux, demandent que les formulaires du recensement de 2021 soient modifiés afin de pouvoir brosser un portrait complet du nombre d’enfants dont les parents ont le droit de demander qu’ils soient instruits en français.
Les «ayants droit» sont les parents qui répondent à l’un des trois critères définis à l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, soit: d’avoir le français comme langue maternelle, d’avoir fréquenté une école primaire en français au Canada, ou d’avoir un enfant qui fréquente ou qui a déjà fréquenté une école de langue française.
Le recensement
Or, les formulaires du recensement dans leur forme actuelle ne posent pas de questions sur l’éducation en français, ce qui rend difficile l’évaluation réelle des besoins pour des écoles francophones.
Si la nécessité d’ajouter des questions linguistiques au recensement de 2021 semble faire consensus, d’importants désaccords persistent à savoir si celles-ci figureront au formulaire court, rempli par l’ensemble des Canadiens, ou au formulaire long, distribué à un échantillon de 25% de la population.