Depuis plus de 25 ans, Paul Savoie se consacre à l’écriture et suit de près le processus de création des écrivains francophones de l’Ontario, de l’Acadie et de l’Ouest canadien.
Comme il aime savoir ce que ses collègues-auteurs pensent de l’acte de création littéraire, Savoie a décidé de les interroger, de gratter derrière la surface, d’essayer de comprendre ce qui motive un écrivain, ce qui définit sa démarche. Il a interrogé 20 personnes et a publié le fruit de ces entretiens dans un ouvrage intitulé Acte de création.
Dans une chronique comme celle-ci, je ne peux évidemment pas résumer ce que chacune des 20 personnes a dit. Je choisis volontairement de vous présenter quelques bribes d’information sur les 7 écrivaines et écrivains torontois qui figurent au menu des entretiens «savoyens». On y apprend des choses fort intéressantes, notamment que Pierre Léon a toujours considéré l’écriture d’un poème, d’un conte, d’une nouvelle ou d’un récit comme «une activité ludique. Oserai-je dire: secondaire, même si, plus tard, elle devait devenir primordiale.»
Léon avoue ne s’être jamais pris au sérieux (sa mère l’accusait d’être un incorrigible taquin) et cela lui a permis de survivre à «la jungle universitaire où tant de gens ne sont vraiment pas rigolos». Pour les gens qui se souviennent des chroniques Humour en coin ou qui lisent Grain de sel, il n’est pas surprenant d’entendre l’auteur affirmer que «l’humour et sa cousine, l’ironie, sont des armes plus efficaces que toute diatribe».
Antonio D’Alfonso a publié en italien, en français et en anglais, ce qui lui a permis de poser un regard assez sévère sur l’avenir du Canada.