Deux professeurs de science politique, Linda Cardinal, de l’Université d’Ottawa, et Rémi Léger, de l’Université Simon Fraser (Colombie-Britannique), ont déposé un mémoire dans le cadre des consultations de Patrimoine canadien en vue du prochain plan d’action sur les langues officielles.
Au lieu de présenter une liste d’épicerie, ces professeurs ont décidé de proposer une vision susceptible de guider la nouvelle approche du gouvernement Trudeau dans le domaine des langues officielles. Désirant contribuer à une orientation globale, claire et cohérente du prochain plan d’action, ils ont identifié quatre pistes que le gouvernement devrait faire siennes.
«Depuis l’arrivée au pouvoir du Parti libéral sous la direction de Justin Trudeau, le gouvernement fédéral semble avoir du mal à faire une place aux langues officielles dans sa représentation du pays.» Il faut donc travailler à faire corriger cette situation pour s’assurer que le français et l’anglais soient au cœur du contrat social canadien.
Les professeurs ont raison de rappeler que, depuis 1982, le Canada a reconnu dans sa Constitution l’égalité du français et de l’anglais. Toutefois, si nous nous aventurons à dresser un bilan des initiatives prises pour favoriser une progression vers l’égalité de statut ou d’usage du français et de l’anglais, dans le cas de plusieurs autorités législatives, la liste n’est pas impressionnante, là où elle existe.
«Le nouveau plan d’action doit montrer que le gouvernement canadien comprend bien son rôle de fiduciaire des minorités de langue officielle.» Et pour cette raison, le plan d’action doit constituer son outil majeur de politique publique.