Quatre concerts de chanteurs à texte pour la 3e saison de De bouche à oreille

Les quatre artistes de la troisième saison de DE BOUCHE / À OREILLE: les Québécois Chloé Sainte-Marie, Pierre Flynn, Philippe B, le Français Éric Frasiak.
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Publié 09/09/2019 par Marie Thimonnier

Chloé Sainte-Marie s’apprête à ouvrir la 3e saison de la série torontoise de concerts de «chanteurs à texte» De bouche à oreille, en compagnie du guitariste Davy Gallant et du Quatuor Chat gris (violon, alto, violoncelle), le vendredi 4 octobre à 20h, toujours dans la salle intimiste du Heliconian Hall.

DBAO accueillera ensuite: Pierre Flynn et le quatuor Étoile magique (violon, alto, violoncelle) le 6 décembre; Philippe B avec trompettiste, clarinettiste, flûtiste, tromboniste, saxophoniste et bassoniste le 6 mars; enfin le Français Éric Frasiak avec le contrebassiste et guitariste Victor Bateman et la pianiste Tania Gill le 22 mai.

L’Express s’est entretenu avec l’initiateur et directeur artistique de l’événement, Dominique Denis.

Pourquoi mettre à l’honneur les chanteurs à texte? 

Aujourd’hui les chanteurs à texte sont mis de côté, écartés de la scène musicale actuelle. Mais selon moi, à l’ombre des grandes vedettes et des médias, ils forment, à une échelle différente, un circuit parallèle.

Je pense que leurs albums sont parmi les plus riches de nos jours. On ne peut pas dire qu’ils sont un recours à la nostalgie, comme on aime souvent parler des chanteurs à textes. Leur travail résulte d’une création. Ce sont des créateurs d’une musique qui se conjugue bel et bien au présent. 

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D’où vous est venue l’idée de les coupler avec des musiciens locaux? 

Je voulais créer des mariages musicaux, sur un mode collaboratif. Or, la communauté de musiciens évoluant à Toronto est une des plus riches au monde selon moi, mais personne auparavant n’avait eu l’idée de les faire collaborer avec des francophones.

Au-delà de la barrière de la langue, ces artistes sont réellement en mesure de collaborer et former des mariages harmonieux. La musique va bien au-delà de la réalité géographique ou linguistique.

Cette association permet également d’enrichir l’expérience du public. Celui-ci va voir ses chanteurs préférés, tout en découvrant des musiciens locaux qui lui étaient méconnus. 

Paul Meslet
Le quatuor Chat gris: Andrew Downing, Jessica Hana Deutsch, Anna Atkinson, Aline Homzy.

Comment avez-vous sélectionné les artistes présentés cette saison? 

Les critères sont différents pour le choix des chanteurs et des musiciens.

Pour les auteurs-compositeurs, ce sont avant tout ceux dont j’admire l’écriture, les mots, l’émotion… Ils doivent raconter quelque chose dans leurs chansons. Je recherche  une oeuvre riche, même peu connue du grand public: ce créneau est déjà occupé par des évènements comme Francophonie en Fête. 

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En ce qui concerne les musiciens, ils sont choisis selon des jumelages musicaux cohérents. Le projet n’étant pas de reproduire l’album, mais de trouver des combinaisons surprenantes. 

Est-ce fréquenté par un public fidèle ces deux dernières années? 

Le public de De bouche à oreille me fascine.

70% du public est déjà venu au moins à un concert. Mais le plus remarquable, c’est que 60% de celui-ci est francophone. Même si ça représente la majorité, les 40% restants sont des francophiles, ce qui représente finalement un équilibre très sain entre les deux. 

Dominique Denis

Comment se passe la collaboration entre les artistes? 

On commence par choisir des chansons que l’on fait parvenir aux musiciens. S’en suit un échange de partitions, fichiers MP3… Jusqu’à parvenir à trouver des arrangements et un habillage nouveaux.

Le mercredi, l’artiste arrive à Toronto et la rencontre avec les musiciens a lieu le jeudi. Ils jouent ensemble pour la première fois les morceaux choisis, sans même se connaître.

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Le vendredi soir, le public découvre donc des arrangements inédits et le mariage entre la voix et la musique les emporte bien au-delà d’une rencontre de deux jours. En musique, tout n’est finalement qu’une question de cohérence. 

Chaque concert sera précédé d’un «mercredi librairie»? 

Oui, le public aura l’occasion de rencontrer les auteurs-compositeurs invités à la Librairie Mosaïque (1684, avenue Ste. Clair Ouest) pour un «vin et
fromage» le mercredi soir précédant chacun des concerts du vendredi au Heliconian Hall.

On pourra échanger, dialoguer ou simplement passer du temps avec ces artistes qui nous semblent souvent inaccessibles. Pour 10$, c’est une opportunité à ne pas manquer. L’artiste jouera également deux morceaux lors de ces rencontres.

De bouche à oreille
Le Heliconian Hall: la seule église en bois encore debout à Toronto.

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