Quand votre image affecte votre réussite professionnelle

La Dre Catherine Maurice au souper-conférence de l'AFAF jeudi

La neuro-oncologue Catherine Maurice est la conférencière invitée au souper de l'AFAF ce jeudi 21 novembre.
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Publié 18/11/2019 par Mélissa Salé

Si vous vous posez des questions sur l’importance de votre image dans votre milieu professionnel, vous serez sans doute intéressé par la soirée qu’organise l’Association des femmes d’affaires francophones (AFAF) ce jeudi 21 novembre à 18h30 au restaurant Solstice à Mississauga.

Le groupe de réseautage a invité la docteure Catherine Maurice, neuro-oncologue à l’hôpital Princess Margaret de Toronto, pour intervenir sur cet enjeu.

Accepter les codes pour mieux s’intégrer

«Si on arrive avec une image qu’attend de nous notre environnement, ça peut nous faciliter la tâche, nous intégrer», affirme Catherine Maurice en entrevue à L’Express.

Selon elle, l’image que l’on renvoie dans le milieu professionnel est importante afin de pouvoir en tirer profit, quitte à faire des concessions. Surtout que «ça prend à peu près 4 à 7 secondes pour se faire une image mentale de quelqu’un».

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«Juste pour donner un exemple: si un médecin aime les vêtements ou les cheveux de couleurs inhabituelles, des patients peuvent se demander si ce médecin est sérieux.»

Notre image sert également à «se sentir apprécié» et, lorsque «l’image qu’on a de nous est reflétée de façon positive par notre employeur, ça donne envie de donner plus d’efforts et plus d’énergie».

Pour les personnes réticentes à accepter ces codes, elle explique qu’il faut peser le pour et le contre.

«Je dirai d’essayer de faire une introspection pour regarder quels sont les risques et les bénéfices. Faire quelques fois des concessions et des compromis, ça peut nous aider dans un deuxième temps.»

L’image comme élément de confiance

Au-delà du sérieux que l’image peut véhiculer auprès des collègues, elle permet en général d’avoir confiance en soi.

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«L’image que tu reflètes, ça impacte toujours la confiance en soi, la façon dont on va se présenter, puis la façon dont les gens vont nous juger.»

D’ailleurs, elle souligne qu’il n’y a pas d’âge pour faire attention à son image: «Même quand je vais avoir 80 ans, toutes les fois que je vais sortir dehors, je veux être au mieux de mon apparence, au maximum de ma confiance.»

Catherine Maurice a remporté le prix RelèveTO «Jeune professionnelle» en avril 2019.

Rester soi-même

Catherine Maurice précise qu’il ne faut pas non plus conformer notre image exactement à ce qu’attend la société, au risque d’oublier son identité.

Par exemple, lorsqu’on a une différence culturelle, il faut en être fière: «Je suis quelqu’un qui est d’une autre culture, qui a un accent. Un accent c’est un atout, ce n’est pas un handicap.»

L’importance de la communication

En dehors de l’image liée à notre apparence physique, il y a aussi l’image que l’on transmet par notre façon de communiquer.

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Catherine Maurice insiste sur ce point: «On peut dire n’importe quoi à n’importe qui, ça dépend de la façon dont on le dit. C’est l’intention derrière la communication qui doit être perçue.»

Surtout, en tant que neurologue, elle a dû «apprendre à dire des mauvaises nouvelles», d’où  l’importance de la communication dans son travail, et même dans «n’importe quel contexte professionnel».

Catherine Maurice

Être jeune leader

Par ailleurs, elle remarque qu’être jeune dans le monde professionnel n’a pas que des avantages.

Alors que le fait d’être une femme ne lui a pas posé de problème pour s’affirmer en tant que médecin, elle nous confie une anecdote qui montre que l’âge peut avoir des répercussions.

«Le fait que j’ai l’air jeune, des fois on m’appelait «the kid». Je suis médecin, je suis neurologue, se faire appeler «the kid» devant des collègues, ça fait qu’on va nous traiter un peu encore comme un étudiant.»

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Une docteure passionnée

Catherine Maurice enseigne, fait de la recherche et traite des patients à l’hôpital Princess Margaret.

Ce qu’elle aime dans son métier, c’est «un peu l’aspect Columbo: j’ai l’impression que chacun de mes cas est comme une investigation pour trouver le diagnostic. En neurologie, même si on n’a pas d’instruments, avec juste nos mains et notre tête on est capable de faire un examen.»

Surtout, une chose qui lui tient à cœur est «l’aspect humain, empathique» de son travail.

«Je veux être un médecin capable de traiter les patients comme j’aimerais que ma famille et mes amis soient traités.»

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