Jean-Paul Schintu est à ce jour l’unique metteur en scène à avoir adapté au théâtre Le Premier Homme d’Albert Camus, ce fameux roman inachevé qui retrace l’enfance et l’adolescence de l’écrivain dans l’Algérie du début du XXe siècle. Tout comme le célèbre auteur de La Peste, le comédien est d’ailleurs né dans cette ancienne colonie française.
C’est ainsi que Jean-Paul Schintu se produisait devant une salle comble au Théâtre Spadina de l’Alliance française de Toronto, ce vendredi 25 janvier, pour interpréter cette œuvre autobiographique posthume d’Albert Camus.
Quelques jours auparavant, toujours à l’AFT, il livrait une conférence, plus précisément une lecture commentée des textes écrits et édités en Algérie, tels que Noces à Tipasa ou Le Premier Homme.
Si l’expérience commune de «pied noir» n’a pas joué de manière décisive dans son intérêt pour Camus, Schintu n’en nie point l’impact. «Je l’ai découvert, comme beaucoup, au cours mon enfance et au lycée, de manière superficielle. Puis, je l’ai un peu abandonné lorsque j’ai commencé mes études de théâtre. Je me suis vraiment réapproprié ses textes lorsque j’ai eu envie de retourner en Algérie. Et j’y suis retourné», explique-t-il à L’Express.
C’est alors que Le Premier Homme entre en scène…