Une étude nutritionnelle menée l’an dernier à Toronto a permis de noter que la perception «santé» d’un aliment se traduisait par une surconsommation de ce même aliment. Comme si les consommateurs perdaient de vue le nombre de calories ingérées…
C’est ce qu’avait observé la nutritionniste Véronique Provencher, maintenant rattachée à l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels. Depuis, elle a mis sur pied une programmation de recherche dont l’objectif principal est d’évaluer dans quelle mesure les perceptions que l’on se fait d’un aliment influencent l’apport alimentaire et l’appétit.
Ainsi, lorsqu’un aliment est présenté à des gens, paré d’allégations nutritionnelles favorables à la santé, ceux-ci en «oublieraient» le contenu réel en calories, allant jusqu’à augmenter leur consommation alimentaire de plus du tiers (35 %).
Tim Horton
«Une participante m’a raconté que lorsqu’elle se rend dans un Tim Horton, elle préfère toujours le muffin au beigne, ‘question santé’! Mais comme un muffin ‘c’est beaucoup plus santé’, me dit-elle, il n’est pas rare qu’elle en mange deux!»