Cauchemar des parents, le syndrome de Rasmussen, maladie dégénérative qui vise principalement les jeunes enfants, entraîne des lésions au cerveau, des convulsions, un déclin cognitif et des troubles d’apprentissage irréversibles.
Malheureusement, «il faut souvent attendre une première attaque pour diagnostiquer le mal», précise le professeur de neurosciences à l’Université de Montréal, Alexandre Prat.
Une équipe québécoise, dont le chercheur faisait partie, vient de confirmer que cette maladie pédiatrique orpheline a bien pour origine le système immunitaire. La découverte des chercheurs de l’Université de Montréal et des centres de recherche du CHUM et du CHU Sainte-Justine donne un peu d’espoir à la possibilité d’un diagnostic précoce.
Ablation d’une partie du cerveau
L’encéphalite de Rasmussen, du nom de son découvreur, surgit entre 14 mois et 14 ans, et résiste aux traitements antiépileptiques normalement associés aux convulsions. L’inflammation et la détérioration d’un hémisphère du cerveau nécessitent, comme principal traitement, une ablation d’une partie du cerveau. Cette intervention permet de réduire les crises épileptiques et la propagation de la maladie à l’autre hémisphère du cerveau.
«La guérison est exceptionnelle, car généralement, les patients finissent par s’éteindre», note Lionel Carmant, neurologue et chercheur au CHU mère-enfant Sainte-Justine.