Mercredi dernier, le gouvernement de l’Ontario a officialisé le lancement de l’Exposition du bicentenaire de l’Ontario visant à commémorer le 200e anniversaire de la Loi portant sur l’abolition de la traite des esclaves. Une présentation qui vise à honorer la mémoire des quelque 4 millions de travailleurs forcés qui ont été emmenés de force dans les colonies britanniques du Nouveau Monde, mais aussi à sensibiliser les Ontariens sur un passé qui n’est que très rarement évoqué.
«Le fait que l’esclavage ait existé au début de l’histoire de l’Ontario est un fait peu connu», a souligné le ministre des Affaires civiques et de l’Immigration Mike Colle.
Partant de ce leitmotiv, l’exposition présentée au 880 rue Bay joue tout sur la visibilité. Les murs extérieurs de l’enceinte qui accueillent le gros de la présentation dévoilent des visages de grandes figures abolitionnistes de l’Ontario et du Canada.
L’on y retrouve notamment Marie-Joseph Angélique, une jeune esclave qui avait été exécutée publiquement en 1734 après que l’on l’eût accusée d’avoir incendié Montréal. Elle avait toujours clamé son innocence, et jamais sa culpabilité n’avait pu être prouvée.
À l’image de cet épisode, l’ensemble de l’exposition commémore des instants de lutte contre l’oppression et pour la liberté, comme le soulignait le ministre lors de l’inauguration: «L’exposition illustre l’horreur de la réalité et commémore la lutte pour la liberté, étape essentielle vers l’acceptation et le respect auxquels tous les Ontariens et Ontariennes ont droit.»