Si les musiciens s’évertuent à créer des sons nouveaux, ils peuvent compter sur les ingénieurs en coulisses, qui rivalisent d’imagination pour concevoir les instruments de demain. L’évolution de la musique est imprévisible. Cependant, certaines pistes laissent entrevoir à quoi ressemblera la guitare du futur.
À la disposition des fous du manche depuis peu, un exemple probant : la guitare qui s’accorde seule. La célèbre firme Gibson a misé sur un principe de robotique développé par ses soins depuis une décennie.
Les fréquences sonores de chaque corde sont récupérées par un capteur, puis envoyées vers une unité informatique miniaturisée. Celle-ci pilote les mécaniques (petites clés de métal réglant la tension de la corde) en conséquence. La production en série du système devrait débuter dans quelques mois.
Toujours côté pratique, le Suédois Fredrik Johansson, fondateur de la marque DeVillain, a joué fort. Cet ancien pilote de ligne a mis au point une guitare dont le manche peut se replier sur le corps de l’instrument. Les cordes, quant à elles, s’enroulent autour d’un chevalet pivotant. Fini, les soucis d’encombrement…
Il ne s’agit là que de menus exemples, en marge des innovations sur le plan acoustique qui restent au cœur de la recherche.
Ainsi, à l’Institut technologique européen des métiers de la musique, basé en France, on développe un dispositif de mesure et d’analyse, qui permettra d’obtenir une évaluation objective des caractéristiques d’un instrument à cordes.