Vous avez passé la soirée manette en main à tuer des méchants au sein de l’univers labyrinthique d’Assassin’s Creed. Pourtant, malgré les nombreux déplacements au sein de votre jeu préféré, ces manipulations auraient un impact plutôt négatif sur votre cerveau.
C’est du moins ce qu’assure une étude québécoise parue récemment dans la revue Molecular Psychiatry. Les chercheurs ont comparé les cerveaux de joueurs et de non-joueurs.
«Si on croit que tous les jeux favorisent le vieillissement sain du cerveau, on se trompe. Cela a un impact défavorable sur la mémoire spatiale. La consommation élevée de certains jeux vidéo va empirer ce phénomène», soutient même la chercheuse de l’Institut Douglas et professeure au Département de psychiatrie de l’Université McGill, Véronique Bohbot.
Par exemple, jouer de trop nombreuses heures aux jeux vidéo de tirs à la première personne modifierait la plasticité d’une zone qui est centrale pour la mémoire spatiale et épisodique, l’hippocampe (c’est cette zone qui nous aide à nous souvenir longtemps des évènements de notre vie).
Chez les joueurs de ce type de jeu (Call of Duty, Killzone et Borderlands), les chercheurs ont constaté une réduction de la matière grise au sein de l’hippocampe. En plus d’avoir un impact sur la mémoire, cette régression pourrait en avoir un sur le comportement et l’humeur.