Présences urbaines à l’Alliance française de Toronto

Les similitudes des différences

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Publié 08/11/2011 par Guillaume Garcia

Peggy Faye a pris la décision de devenir photographe professionnelle voilà deux ans. Ce choix, elle ne doit pas le regretter lorsqu’on lui rend des honneurs bien mérités, comme le fait l’Alliance française de Toronto (AFT) en exposant son travail de prise de vue frontale sur les façades urbaines.


Contactée l’an passé par l’AFT, Peggy Faye n’a pas hésité et accepté l’invitation de créer une exposition sur les murs de la ville, les façades, tous ces éléments clés de l’architecture urbaine, qui se ressemblent partout dans le monde quoi qu’on en dise.


Elle signe ici une première exposition à Toronto et s’est réjouie de la liberté qu’on lui a offerte pour mettre en oeuvre son travail.


«Au début, ça devait être plus ciblé sur Montréal, mais au fur et à mesure ils m’ont laissé carte blanche. Je voulais montrer que les modes de vie urbains sont très similaires partout dans le monde. J’appelle cela les similitudes des différences.»


Il est bien vrai qu’il s’avère très difficile de savoir d’où proviennent les clichés exposés dans la galerie Pierre-Léon de l’Alliance française de Toronto.


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Souvent, les artistes précisent, à côté de la photo, où elle a été prise; ici ce n’est pas le cas. Dans un coin de mur, plusieurs noms de villes ont été inscrits, mais il faut chercher des détails dans les clichés pour essayer de deviner leur provenance. «Je voulais laisser les gens réfléchir en regardant les photos.»


Plusieurs ont d’ailleurs été prises à Toronto l’an passé, bien malin celui qui saura les trouver!


Le travail de Peggy Faye est appuyé sur une composition frontale de l’oeuvre. Les prises de vue se font de face et l’artiste photographe joue sur les lignes, les textures ou encore les jeux de lumière pour faire ressortir le caractère unique des lieux qu’elle prend en photo.


De nombreux clichés mettent en avant une focalisation volontaire sur des altérations de l’objet. Une fissure, des graffitis, une tâche…


Amateure de photos depuis l’âge de 15 ans, Peggy Faye a étudié en histoire avant de se diriger vers le monde de la photographie. C’est à Montréal, où elle vit aujourd’hui, qu’elle peaufine son travail et ses techniques artistiques.


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«Au début je prenais des photos pour me faire plaisir. Se mettre à temps plein dans une démarche a été essentiel. Je deviens plus constante dans mon travail. Je suis vraiment plus en accord avec ce que je fais. Ce projet, face au mur, de photos frontales est une vraie obsession. Cette exposition fait d’ailleurs partie d’un projet à long terme sur les compositions frontales de murs», explique la jeune femme.


Conscience de ses progrès depuis ses débuts, elle regarde aujourd’hui en avant, certaine d’avoir fait le bon choix. Un conseil pour ceux qui voudraient passer le pas?


«Ne jamais hésiter à demander de l’aide!»

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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