Après avoir exploré le thème de la vieillesse dans La belle visite, puis l’adolescence dans La marche à suivre, le réalisateur québécois Jean-François Caissy s’attaque maintenant aux jeunes adultes via le prisme militaire. Son nouveau documentaire Premières Armes, produit par l’ONF, est à l’affiche du festival torontois Hot Docs le 28 et 30 avril ainsi que le 5 mai, sous le titre First Stripes.
«Je trouvais ça intéressant de poursuivre cette idée d’étapes de la vie et il me manquait la partie ‘jeune adulte’ et la décision de carrière. De fil en aiguille, ma recherche m’a mené à la transformation que produit le métier de militaire», explique Jean-François Caissy.
C’est une bonne manière de vulgariser l’apprentissage de la vie d’adulte dans un cadre «très fort» et souvent connoté: l’école militaire. Premières armes se déroule au Collège militaire royal de Saint-Jean-sur-Richelieu au Québec et suit un groupe de jeunes recrues francophones.
«Pas de pamphlet politique»
La démarche artistique de Jean-François Caissy s’inscrit dans une logique de cinéma de niche. C’est-à-dire, une manière de filmer assez contemplative, sans réelle intervention narrative.
L’humain, et non la dénonciation, est au centre du sujet. Il ne s’agit pas de critiquer la sévérité de l’armée, mais plutôt d’offrir un point de vue privilégié et intime de ce qui se passe lors d’une formation militaire.