Premier roman de la Torontoise Sandrine Midopé Djengué

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Publié 10/08/2010 par Paul-François Sylvestre

À 30 ans, Sandrine Midopé Djengué publie son premier roman intitulé Tsibilis. L’auteure, qui est née d’un couple franco-béninois, est arrivée à Montréal en 2008 et vit maintenant à Toronto. Son roman est publié aux Éditions du Chardon Bleu (dans l’Est ontarien) et s’adresse aussi bien aux adolescents qu’aux adultes.

Tsibilis est un royaume imaginaire niché dans l’Himalaya. Des chercheurs y modifient génétiquement du riz afin d’éradiquer les famines dans les pays pauvres. Mais quand ce riz mute, les conséquences sont dévastatrices: pas de nouvelles naissances sur les terres du royaume et une population locale contrainte à l’autarcie, afin de préserver le reste du monde du fléau.

Tav, le prince du royaume, veut trouver un remède. Il sillonne le monde aux côtés de Tiago, un chaman éclairé. Les deux amis vivent alors des aventures épiques qui les mènent en Chine, au Pérou et aux États-Unis.

Ce périple est doublé d’un cheminement initiatique et ponctué de rencontres enrichissantes. Mais Tav et Tiago trouveront-ils un remède avant que Tsibilis ne sombre dans le chaos…?

À travers une série d’aventures conjuguant mystères et rebondissements, Tsibilis plonge le lecteur au cœur d’une histoire envoûtante où s’entremêlent une chronique scientifique haletante, un roman d’apprentissage tendre et grave, et le combat de tout un peuple tiraillé entre révolte et acceptation.

Le style littéraire de Sandrine Midopé Djengué mêle intrigues et aventures palpitantes à des questions de sociétés contemporaines, sans perdre de vue son objectif principal: donner le goût de la lecture à la jeunesse en lui offrant du plaisir et du rêve.

Place d’Armes, roman d’un paria

L’écrivain Scott Symons eut la mauvaise idée de quitter sa femme pour fuir avec un jeune homme de bonne famille qui n’était pas majeur, avec pour résultat qu’il eut la police internationale à ses trousses… Place d’Armes est sans doute la plus belle illustration de la personnalité complexe de Scott Symons.

Ce roman rend un inconditionnel hommage à Montréal au moment où on inaugure Expo 67.

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Symons, qui se qualifie de vieux tory (conservateur), a voté pour le Nouveau Parti démocratique. Son roman est construit sur les mêmes contradictions.

Voici qu’un personnage, Andrew Harrison, écrit Place d’Armes, alors que l’instant d’après Hugh Anderson, alias Scott Symons, reprend ses propos, les discute et les juges. Cette approche m’a parfois dérouté. Je dois dire que le lecteur a droit à un récit en abyme, voire à un roman postmoderne.

Je préfère l’approche plus traditionnelle, mais je comprends que Scott Symons ait voulu privilégier plus d’une voix narrative et laisser courir à bride abattue son imagination au rythme d’expériences toutes plus inusitées les unes que les autres, certaines frisant souvent le paranormal.

Place d’Armes a été classé parmi les cent meilleurs romans publiés au Canada par Literary Review of Canada.

Sandrine Midopé Djengué, Tsibilis, roman, Plantagenet, Éditions du Chardon bleu, coll. Vipères, 2009, 328 pages, 24,95 $.

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Scott Symons, Place d’Armes, roman traduit, présenté et annoté par Michel Gaulin, Montréal, Éditions XYZ, 2009, 348 pages, 28 $.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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