Il a effectué des percées que l’on n’aurait pas cru possibles, en décodant l’ADN de nos cousins néandertaliens et en poussant plus loin encore la «paléogénétique», ou l’étude des gènes des anciens humains de la préhistoire Mais peu le voyaient gagner le Nobel de médecine.
Le nom de Svante Pääbo résonne depuis 25 ans, pratiquement chaque fois qu’il est question de nouvelles avancées dans le décodage des gènes de nos ancêtres.
De l’ADN vieille de 25 000 ans
Lorsque, à la fin des années 1980, ce chercheur suédois et ses collègues de plusieurs pays ont commencé à plonger dans ce lointain passé, peu croyaient possible qu’on puisse un jour connaître les gènes des Néandertaliens.
L’ADN est une molécule qui se dégrade très vite, et le dernier Néandertalien est mort il y a plus de 25 000 ans. De plus, les risques de contamination avec les humains qui ont manipulé ces os au fil des générations étaient omniprésents.
En mettant au point les technologies et les méthodes qui ont fait son succès, le laboratoire Max-Planck pour l’anthropologie de l’évolution, en Allemagne, est ensuite devenu un incontournable.