Le 12 décembre dernier, le député Denis Paradis, président du Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes, a déposé le rapport intitulé Pour que justice soit rendue dans les deux langues officielles.
Le rapport contient dix recommandations, dont une qui a trait aux compétences linguistiques des candidats à la Cour suprême du Canada. Je suis d’avis que le gouvernement fédéral doit s’assurer qu’au cours des prochains mois, des suites concrètes soient données à toutes ces recommandations.
Programmes d’appui
Pour les fins de cette chronique, je vais limiter mes commentaires à la recommandation # 6 dont le texte est le suivant: «Que le ministère de la Justice du Canada élargisse la portée de ses programmes d’appui pour l’accès à la justice dans les deux langues officielles de sorte à assurer aux Canadiens et Canadiennes qui entament des procédures de divorce qu’ils seront entendus dans la langue officielle de leur choix tout au long du processus sans égard au lieu où se déroule la procédure.»
Je constate que les provinces et territoires qui, en matière d’interprétation des droits linguistiques, suivent la jurisprudence bien établie de la Cour suprême du Canada, reconnaissent déjà le droit d’utiliser le français ou l’anglais ou les deux langues officielles dans les procédures de divorce.
Je suis convaincu qu’à lui seul, l’élargissement de la portée des programmes d’appui à l’accès à la justice dans les deux langues officielles n’aura pas d’impact sur les provinces qui n’interprètent pas les droits linguistiques en fonction de leur objet, de façon compatible avec le maintien et l’épanouissement des collectivités de langue officielle au Canada.