À la suite de la présentation, le 15 juin dernier, à la Chambre des communes du rapport du Comité permanent des langues officielles sur le Bureau de la traduction (BT), trois professeurs de l’Université d’Ottawa, Linda Cardinal, Jean Delisle et Charles Le Blanc, ont partagé leurs réflexions sous un texte intitulé Le temps d’agir: des solutions pour l’avenir du Bureau de la traduction.
Les professeurs notent d’abord la belle unanimité des représentants de toutes les formations politiques qui ont présenté huit recommandations, et le fait que le Nouveau Parti démocratique, par l’entremise de François Choquette, vice-président du Comité et député de la circonscription de Drummond, y a même ajouté un «rapport complémentaire» de trois pages afin de traiter plus explicitement du rôle du BT, de son budget, de sa gouvernance et de la relève.
À la lecture du rapport, les professeurs constatent que la problématique complexe entourant le BT a été bien cernée et que les recommandations du comité sont «de nature à corriger les inquiétantes dérives prises par le Bureau ces dernières années».
Saluant la recommandation d’affecter toutes les ressources financières nécessaires au BT pour que celui-ci offre des services de traduction de qualité supérieure, les professeurs précisent que cela revient à dire que l’outil de traduction automatique Portage, renommé «outil de compréhension» en mai dernier, ne serve plus à diffuser des traductions machines et que son utilisation soit strictement encadrée. «Ainsi, le Caporal Mike Smith risquera moins de devenir, en français, le Caporal Microphone Smith, comme cela s’est vu!»