Claude Forand, de Markham, et Nancy Vickers, d’Ottawa, viennent tout juste de publier un nouveau roman, chacun aux Éditions David. Dans Cadavres à la sauce chinoise, Forand nous plonge dans une enquête policière à Toronto, tandis que Vickers jongle avec la réincarnation, les fantômes et les lieux hantés dans un roman d’atmosphère intitulé Maldoror.
Claude Forand entraîne, pour la première fois, son célèbre détective Roméo Dubuc à l’extérieur de l’Estrie pour enquêter dans la métropole ontarienne. La meilleure amie de sa nièce est retrouvée la gorge tranchée dans une ruelle de Chinatown, au moment-même où Dubuc est de passage à Toronto.
L’inspecteur de la Sûreté du Québec fait équipe avec le détective franco-ontarien Dave Blanchette et les deux hommes sont entraînés dans une enquête qui ressemble à une pieuvre tellement les tentacules du crime organisé sont nombreuses. Notez que le mot «cadavre» dans le titre du roman est au pluriel.
Les suspects aussi sont nombreux: un travailleur social, un propriétaire de club de danseuse, une logeuse grecque qui est une vraie fouine, un chauffeur de taxi trop serviable et même l’ex-petit ami de la nièce de Dubuc, qui est «du genre emmerdeur, pot de colle, mouche à marde, et toutes ces qualités en même temps».
Le réseau de crime organisé dans cette affaire n’a rien à voir avec la mafia, mais il suit la même règle de base, soit l’omerta (le silence). L’auteur a recours à des techniques brillantes, que dis-je, plutôt diaboliques. Les sens de son protagoniste Roméo Dubuc sont constamment «en alerte rouge».