Christel Larosière, alias Daniel Soha, a publié deux romans en un ouvrage. Dans Le Manuscrit, il crée le personnage d’une prostituée qui lit le manuscrit d’un homme inconnu qui aurait bien pu être un ex-client. Son texte est une sorte de lecture suivie de lui-même, «passé et présent confondus», et de l’escorte prénommée Suzy Q.
Comme on le sait, Le Manuscrit a été finaliste au prestigieux Prix littéraire Trillium en 2013. Au dire de Daniel Soha, son livre «est un partenariat affectif entre le Canada, la France et la Thaïlande». Il remercie «la communauté sans frontières des hétaïres pour son bienveillant intérêt et ses conseils».
Suzy Q. est d’origine polonaise, a grandi en France, en Provence, a «travaillé» à Paris et Toronto, entre autres. Elle conçoit son métier comme «une activité professionnelle, comme «un bon moment passé entre amis», la rémunération n’étant qu’une cerise sur le sundae.
À certains moments, Le Manuscrit semble être un éloge des postérieurs féminins, les fesses, ici, «inspirent le sentiment de perfection, leur mouvement vous remue l’âme».
Suzy Q. sent les regards des hommes glisser sur sa croupe, regards «d’innocence et débordants de vitalité». Pas étonnant, puisse que, en français, Suzy Q. se lit Suzy Cul.