La plume contre les coupures (I)

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Publié 25/08/2008 par Jean Fahmy, Président de l'AAOF

Au cours des dernières semaines, les membres de l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français (AAOF) ont appris avec consternation l’élimination par le gouvernement fédéral d’un certain nombre de programmes d’appui aux arts. Nous pensons en particulier aux programmes Routes culturelles et Promotion des Arts, plus communément connu sous le nom de PromArt.

Ces deux programmes, dont les budgets sont modestes par rapport à d’autres initiatives du gouvernement, jouent cependant un rôle essentiel. Ils contribuent à projeter à l’étranger l’image d’un Canada moderne, axé sur l’avenir, et où le bouillonnement des arts et de la culture ne le cède en rien à celui d’autres pays.

Ces décisions sont d’autant plus regrettables que ces programmes ont atteint dans le passé leurs objectifs. Que l’on me permette de citer une évaluation du programme PromArt, faite en janvier 2006 : « La qualité artistique et l’excellence des artistes canadiens sont reconnues à travers le monde et le PPA a aussi eu des effets positifs sur les bénéficiaires de subvention. Le PPA a versé environ 22,4 millions de dollars en subvention entre 2001 et 2005 afin de contribuer à la création de débouchés professionnels à l’étranger pour les artistes canadiens. Environ 40% des bénéficiaires d’une subvention ayant participé au sondage de l’étude avaient reçu des prix internationaux pour leur travail. » On voit donc très concrètement que, pour des déboursés minimes, notre pays jouit, grâce à ce programme, d’un rayonnement mondial.

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Pour les auteurs que notre Association représente, ces programmes peuvent permettre, par exemple, de se rendre à un salon du livre à l’étranger. Ils y parlent évidemment de leurs livres. Mais ils y parlent aussi de la francophonie ontarienne, ils renseignent nos amis étrangers sur la vitalité de la langue et de la culture françaises, qui ne se déploie pas seulement au Québec. Quelques milliers de dollars bien dépensés peuvent ainsi renforcer l’un des fondements même de l’identité canadienne contemporaine.

Les artistes – et notamment les écrivains – ne roulent pas sur l’or au Canada. Ils espèrent que leurs élus continueront de les soutenir pour que la créativité culturelle et littéraire continue de façonner notre identité et notre âme.

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