Le film de Martin Laroche, La logique du remords, sera présenté dans le cadre du Festival international du film latin de Toronto, qui a ouvert ses portes le 13 octobre et jusqu’au 20. Premier film du jeune réalisateur québécois, La logique du remords met en scène dans une atmosphère lourde la lente dérive d’un homme confronté aux pires des drames. Un huit clos aussi intense qu’ambigu.
Les premières minutes du film donnent le ton. Dans une cave glauque à souhait, deux hommes se font face, assis sur des chaises. L’un semble être la victime – attaché les mains dans le dos, le regard inquiet – l’autre, le tortionnaire.
Mais bien vite, les deux rôles se précisent. Le prétendu bourreau est en fait la victime. Marc (Antoine Touchette), est le père d’une petite fille violée puis tuée par cet autre homme, Vincent (Denis Faucher). Tout commence comme une simple histoire de vengeance, avec son cocktail de torture, de supplication et d’impossible pardon.
Flash-back quelques mois plus tôt. Marc mène une vie heureuse, entouré de sa femme et de sa fille. Jusqu’au jour où tout bascule, où l’inimaginable frappe à la porte et vient emporter sa fille. La normalité si rassurante du quotidien de Marc disparaît à jamais pour laisser place aux méandres du cauchemar.
Vient ensuite la perte de sa femme, ayant mis fin à ses jours à cause du traumatisme. Marc se retrouve seul, seul face à l’idée de se faire lui-même justice. Jusque-là rien de très original.