Porte d’entrée historique de l’immigration maritime sur le territoire canadien, Halifax continue d’accueillir les étrangers – des touristes aujourd’hui – désireux de découvrir le «Nouveau Continent». Ville universitaire et industrielle en bord de mer, la capitale de la Nouvelle Écosse s’enorgueillit d’abriter un très beau musée sur ses docs, Pier 21, en passe de devenir musée national.
Pier 21, lieu de transit, lieu de mémoire
De 1928 à 1972, le port d’Halifax a vu débarquer un million d’émigrants aux visages émaciés, les yeux pleins d’espoir et les traits tordus par l’appréhension, tous en quête d’un nouveau pays, d’un nouveau départ.
Ce port, le Pier 21, a été leur premier contact avec la terre promise. Le trait d’union entre deux existences. Deux identités. Pétris d’une autre culture, de langues différentes, ces hommes, femmes et enfants ont emporté dans leurs bagages un parfum d’ailleurs dont le port d’Halifax a gardé la trace jusqu’à nos jours.
Le Pier 21 a aussi été le quai d’embarquement pour la France de 494 874 soldats pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ce quai a également accueilli le retour de nombre de ces soldats et de quelques 48 000 épouses de guerre et leurs 22 000 enfants.
Tombé peu à peu en désuétude depuis le milieu des années 70, quand les étrangers commencèrent à venir au Canada par avion, le Pier 21 reprend vie en 1999 sous la houlette de ses deux présidents, M. J.P. LeBlanc et Mme Ruth Goldbloom, lorsqu’il est transformé, au bout d’une dizaine d’années, en musée de l’immigration.