Mettez un singe devant un piano, vous aurez une chanson infiniment petite, mais qui existe tout de même, que le singe vous joue une sonate de Chopin. Daniel Soha, écrivain Torontois et ancien directeur de l’Alliance française de Toronto reste généralement perplexe devant la photo numérique. On peut maintenant prendre des milliers de clichés et trouver un chef d’oeuvre au travers. Mais avec Philipe Davisseau, Daniel Soha est bluffé et le fait savoir.
«J’avais l’impression que tout avait été dit en photo et je trouvais que la numérisation enlevait toute valeur au cliché», dit Daniel Soha.
Devant la bonne dizaine de photographies en noir et blanc de Philippe Davisseau, on ne peut rester de marbre.
Son oeil est spécial, ses cadrages originaux, comme cette façade, prise en contre-plongée, telle une rue, avec les fenêtres en bouches d’égouts, comme des passages vers un autre monde.
Intitulée Passages, son exposition veut montrer que «nous sommes tous de passages, même stoppés sur photo», explique Philippe Davisseau.